Un samedi matin ordinaire à Saint-Doulchard, mais une scène qui ne laisse personne indifférent : une petite fille de 5 ans, Mia, tient d’une main sûre la double laisse d’un berger australien plus grand qu’elle. Pas de peur, pas d’hésitation, juste un sourire immense et des ordres simples auxquels le chien obéit comme s’il comprenait tout. À l’occasion de la Semaine nationale du chien, le club cynophile local a transformé le domaine de Varye en véritable terrain d’apprentissage où les enfants, au contact des chiens, découvrent que l’éducation, la confiance et le respect peuvent tenir en trois mots : “assis”, “couché”… et “caresse”.
“Toujours demander avant de caresser !” – La règle que même les adultes oublient trop souvent
C’est peut-être la phrase la plus répétée de la matinée : « Toujours demander au maître si l’on peut toucher son chien ». Simple, logique… et pourtant si souvent négligée. Combien d’adultes se penchent encore sans prévenir, la main tendue vers un museau inconnu, persuadés que tout chien est forcément gentil ?
À Saint-Doulchard, on remet les pendules à l’heure. Ici, les enfants apprennent dès le plus jeune âge que le respect du chien commence par le respect de son espace. Avant la caresse, il y a la demande. Avant le jeu, il y a le regard du maître. Un apprentissage qui pourrait éviter bien des accidents, et rappeler aux grands que la spontanéité ne doit pas remplacer la prudence.
Les chiens présents, du malinois au chihuahua, n’ont pas dit non ce jour-là : au contraire, ils ont profité d’un flot de caresses. Mais le message est clair : un chien n’est pas un jouet en libre-service, c’est un partenaire qu’on aborde avec attention.
Quand une double laisse devient une grande leçon
Tenir un berger australien plus grand que soi à seulement 5 ans, c’est impressionnant… mais pour le chien, ce sont surtout la fermeté de la voix, la douceur du geste et la confiance ressentie qui comptent. Ce quiz vous invite à vous mettre de son côté : comment perçoit-il la main qui tient sa laisse, ou la demande avant une caresse ?
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“Quand un enfant apprend à dire ‘assis’ : le pouvoir magique du chien éducateur”
Il suffit parfois d’un mot pour créer une connexion. “Assis !”. La voix est hésitante, fluette, mais le chien obéit. Les yeux de l’enfant s’illuminent aussitôt : il vient de comprendre qu’il peut se faire entendre, non pas par la force, mais par la confiance.
À Saint-Doulchard, chaque ordre réussi devient une petite victoire. Les éducateurs le répètent : le chien est un miroir. Quand l’enfant tremble, le chien doute. Quand l’enfant ose, le chien s’installe. Et dans ce jeu d’imitation, les rôles s’inversent : ce sont parfois les plus jeunes qui apprennent aux adultes qu’un “assis” prononcé avec calme vaut mieux qu’un cri répété dix fois.
Là réside la magie de ces ateliers : le chien n’est plus seulement l’élève, il devient professeur. Il enseigne la patience, la clarté, la maîtrise de soi. Une pédagogie silencieuse, sans tableau ni cahier, mais avec des oreilles dressées et une queue qui remue.
“Friandises, jouets, rires : la recette d’un club qui transforme l’éducation canine en jeu d’enfant”
Ici, pas de coups de laisse, pas de voix qui tonne. Le club de Saint-Doulchard mise sur l’éducation positive : chaque geste juste est salué par une récompense, une friandise ou un jouet préféré. Et ça marche. Les chiens apprennent dans la joie, les enfants rient, les maîtres se détendent.
À voir Mia glisser une croquette dans la gueule de Reever après un “couché” parfaitement exécuté, on comprend que le plaisir est le vrai moteur de l’apprentissage. Un chien heureux apprend vite. Un enfant qui rit retient tout. La séance se transforme alors en une grande partie de jeu collectif où chacun, à sa manière, progresse.
Ce n’est pas un hasard si les éducateurs parlent de “complicité” plutôt que d’“obéissance”. Le lien se construit par le plaisir partagé, pas par la contrainte. Une approche qui séduit autant les familles venues découvrir l’univers canin que les passionnés qui savent : un chien qui joue, c’est un chien qui apprend.
Quand un enfant hésite à dire “assis” et que le chien s’exécute malgré tout, c’est une vraie révélation : il a entendu bien plus qu’un mot, il a perçu une émotion.
👉 Voir le quotidien à travers ses yeux
“Malinois, chihuahua ou border collie : et si tous les chiens devenaient les profs de demain ?”
Samedi, le domaine de Varye ressemblait à une salle de classe à ciel ouvert. Sur la ligne de départ : un malinois concentré, un chihuahua intrépide, un border collie joueur et même un shiba au caractère bien trempé. Différentes tailles, différentes énergies, mais un même rôle : devenir les professeurs d’un jour.
Car ici, ce sont bien les chiens qui enseignent. Ils apprennent aux enfants que la patience n’a pas de taille, que le respect ne dépend pas de la race, et que même le plus petit des compagnons mérite la même attention que le plus impressionnant. Quand un border collie exécute un slalom parfait, il montre la rigueur. Quand un chihuahua attend sagement sa friandise, il démontre la discipline. Et quand un malinois se laisse câliner, il enseigne la confiance.
Chaque chien raconte une leçon différente, et ensemble, ils dessinent un manuel vivant de l’éducation, accessible à tous. Une pédagogie sans mots, mais pleine de gestes et de regards. De quoi faire réfléchir : et si nos vrais profs de vie avaient quatre pattes et une truffe humide ?
“Le club de Saint-Doulchard veut éduquer les chiens… mais surtout leurs maîtres”
Derrière chaque chien bien élevé, il y a un maître… bien formé. C’est la conviction des éducateurs du club de Saint-Doulchard. Car l’erreur n’est pas toujours du côté du chien : c’est souvent l’humain qui manque de constance, de patience ou de cohérence.
« Un chiot, ça s’éduque en un an, mais un maître, ça prend parfois plus de temps », glisse avec malice un membre du club. Et tout est dit. Ici, on ne se contente pas d’apprendre au chien à s’asseoir ou à revenir au rappel : on rééduque les habitudes des humains. Ne pas tirer sur la laisse, donner un ordre clair et unique, savoir récompenser au bon moment… autant de détails qui font toute la différence.
Car un chien mal compris devient vite un chien mal jugé. Trop bruyant, trop foufou, trop “dur à gérer” ? Le club rappelle que ces comportements sont souvent la conséquence directe de nos propres erreurs.
Résultat : à Saint-Doulchard, ce ne sont pas seulement les chiens qui rentrent fatigués de la séance… mais aussi les maîtres, lessivés d’avoir dû apprendre à se mettre enfin à la hauteur de leur compagnon.
“Avant d’avoir un chien, il faut clôturer le jardin : le rêve de Mia qui en dit long”
Quand on demande à Mia pourquoi elle n’a pas encore de chien, sa réponse claque comme une évidence : « Parce qu’il faut d’abord clôturer le jardin ! ». À 5 ans, la petite fille de Saint-Doulchard a déjà compris ce que bien des adultes feignent d’ignorer : adopter un animal, ce n’est pas un caprice, c’est une préparation.
Son rêve a la forme d’un berger australien qu’elle imagine déjà courir dans l’herbe. Mais derrière ses yeux pleins d’étoiles, il y a une réalité lucide : un chien, ça demande un espace sécurisé, une attention constante, un cadre de vie adapté. Pas question de forcer la main à ses parents ou de céder à l’envie du moment.
La sincérité enfantine révèle ce que beaucoup refusent de voir : avant le plaisir, il y a la responsabilité. Et si les adultes adoptaient avec autant de sagesse que cette petite fille, combien de chiens abandonnés aurait on évités ?
Un chihuahua qui attend calmement sa friandise ou un malinois qui se laisse caresser rappellent que chaque chien a sa propre manière de nous enseigner la patience et le respect. 👉 Découvrir son point de vue avec le quiz
“Rex & Minou contre la machine infernale : quand l’animal et l’enfant s’accordent mieux que les adultes”
À Saint-Doulchard, les enfants apprenaient à promener, caresser et rassurer les chiens. Mais il suffit de jeter un œil à Rex & Minou #13, l’épisode où l’aspirateur se transforme en monstre, pour comprendre que le vrai défi, ce n’est pas la laisse… c’est la peur.
Les adultes rient quand un chien s’affole devant un appareil ménager. Les enfants, eux, s’en étonnent moins : ils savent ce que c’est que d’avoir peur d’un bruit trop fort, d’un objet qui bouge sans prévenir. Dans ce décalage, tout est dit. Les petits avancent avec empathie, les grands avec rationalité. Et c’est souvent la première qui gagne.
Dans leur univers, Rex s’accroche à Minou comme à une bouée de sauvetage, persuadé de vivre ses derniers instants. Absurde ? Pas tant que ça. L’enfant qui apprend à marcher à côté d’un chien sans tirer sur la laisse comprend intuitivement ce que Rex et Minou racontent : le monde des animaux est plus bruyant, plus intense, plus effrayant que le nôtre.
Alors peut-être qu’entre une double laisse et un aspirateur “monstre”, la vraie leçon est là : nos compagnons n’ont pas besoin qu’on se moque de leurs peurs, mais qu’on les accompagne avec patience et humour. Et ça, les enfants le saisissent souvent mieux que nous.
“Un an pour éduquer un chiot… et une vie entière pour apprendre à l’aimer”
À Saint-Doulchard, les éducateurs le rappellent sans détour : il faut environ un an pour éduquer un chiot correctement. Un an de patience, de constance, de répétitions. Un an pour poser les bases de la marche en laisse, du rappel, de la confiance.
Mais ce que l’animation a montré avec force, c’est que le vrai apprentissage ne s’arrête jamais. Car aimer un chien, ce n’est pas cocher une case au bout de douze mois : c’est l’accompagner toute sa vie, avec ses progrès, ses peurs, ses excentricités. C’est accepter que parfois il tire, parfois il tremble, parfois il désobéit – et que derrière tout cela, il cherche juste à exister à nos côtés.
On n’élève pas seulement un chien, on élève aussi notre capacité à aimer. Une leçon que les enfants, comme Mia, semblent déjà avoir comprise : avant d’adopter, il faut préparer le terrain. Avant d’exiger, il faut respecter. Avant de rire des peurs, il faut les comprendre.
Et si finalement, ce n’était pas le chien qui avait le plus à apprendre… mais nous ?
FAQ – Le chien et l’enfant, un duo au poil
À quel âge un enfant peut-il commencer à s’occuper d’un chien ?
Dès 4 ou 5 ans, un enfant peut participer à de petites tâches simples : donner une friandise, tenir une double laisse, caresser calmement. Mais la responsabilité de l’éducation et de la sécurité reste entièrement celle des adultes.
Pourquoi apprendre aux enfants à demander avant de caresser un chien ?
Parce que tous les chiens n’aiment pas le contact surprise. Certains sont craintifs, d’autres mal à l’aise avec les inconnus. En demandant l’autorisation, l’enfant apprend le respect et évite les réactions imprévisibles.
Qu’est-ce que l’éducation positive dont parle le club de Saint-Doulchard ?
C’est une méthode basée sur la récompense : friandises, jouets, caresses. L’idée est de renforcer les bons comportements au lieu de punir les erreurs. Résultat : des chiens plus confiants, et une complicité renforcée avec leur maître.
Combien de temps faut-il pour éduquer un chien ?
En moyenne, un chiot demande une année de travail régulier pour assimiler les bases (assis, rappel, marche en laisse). Mais l’éducation se poursuit toute la vie, car chaque nouvelle expérience est une occasion d’apprendre.
Pourquoi certains chiens (ou chats) ont-ils peur de l’aspirateur ?
Le bruit, les vibrations et les mouvements rapides transforment l’aspirateur en “monstre” à leurs yeux. Leur ouïe très fine rend l’expérience beaucoup plus violente que pour nous. Il ne s’agit pas d’un caprice, mais d’une vraie émotion.
Comment aider un animal qui a peur de l’aspirateur ou d’autres bruits ?
- Ne pas forcer : on n’affronte pas une peur de front.
- Avancer progressivement : poser l’appareil éteint, récompenser la curiosité.
- Associer au positif : friandises, jeux, caresses.
Respecter le rythme de l’animal. Ainsi, la peur devient peu à peu tolérable, et le quotidien plus serein.
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