On connaissait les chiens guides, voici les chiens soignants. À Lausanne, le CHUV ouvre ses portes à une nouvelle génération d’aides-soignants à quatre pattes. Grâce à une approche innovante et humaine, la thérapie assistée par l’animal (TAA) s’impose comme un outil thérapeutique à fort potentiel. Et les résultats parlent d’eux-mêmes.
Cookie et Jam, les « dog-teurs » qui dynamisent les soins hospitaliers
Depuis 2023, des chiens de thérapie ont intégré plusieurs services de l’hôpital de Lausanne. Cookie, pionnier de cette méthode, a d’abord accompagné des séances de physiothérapie et d’ergothérapie en neuro-réhabilitation. Il est maintenant rejoint par Jam, un golden retriever qui officie au sein du Centre vaudois anorexie boulimie (abC). Ces animaux ne sont pas là pour distraire, mais bien pour booster la participation des patients, améliorer leur motricité, et renforcer leur motivation à suivre les soins selon francetvinfo .
Le Dr Julien Bally, neurologue, souligne que les interactions avec l’animal – jeu, brossage, contact affectif – ont un impact direct sur la coordination, la mémoire et l’engagement thérapeutique. Les patients, même les plus réticents, montrent des progrès concrets. Et le personnel soignant observe un climat plus apaisé et des échanges facilités.
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Une approche innovante qui révolutionne la psychiatrie
À l’unité abC, Jam intervient dans des groupes de relaxation, des séances de mouvement et même des consultations individuelles. Sa présence apaise, stimule les sorties en extérieur, et offre un soutien émotionnel aux adolescents en difficulté.
Pour Mélanie Lanz, psychologue, Jam est « un catalyseur du lien thérapeutique » dans des situations où les mots sont parfois insuffisants .
Les professionnels du CHUV observent que la présence d’un chien lors des séances contribue à renforcer la motivation, améliore l’adhésion au soin et favorise le réconfort psychologique. Les résultats sur la motricité, l’attention ou encore la mémoire sont jugés prometteurs par les équipes engagées dans ces projets pilotes.
Une procédure généralisée au CHUV et un modèle à suivre
Face à ces résultats, la direction du CHUV a validé en 2024 une procédure officielle permettant à tout service d’implémenter des programmes TAA. Chaque chien doit être certifié, et chaque intervenant formé. Déjà, des projets pilotes sont en cours en pédiatrie et en psychiatrie infantile. Le but : offrir aux jeunes patients un accompagnement plus souple et adapté à leurs besoins.
La France, où certaines structures comme les EHPAD ou centres spécialisés ont déjà testé la méthode, pourrait suivre cet exemple. Mais l’encadrement réglementaire et la formation restent des défis à relever pour permettre une expansion nationale.
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Un futur thérapeutique où l’animal devient acteur du soin
Cette expérience suisse, loin d’être anecdotique, redéfinit la place de l’animal dans le soin. À travers Cookie et Jam, ce ne sont pas juste des chiens qui entrent à l’hôpital, mais une philosophie nouvelle du soin : plus humaine, plus émotionnelle, et scientifiquement reconnue. La médecine de demain sera-t-elle accompagnée d’une truffe et d’une queue qui remue ? À Lausanne, c’est déjà une réalité.
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