Le collège De-Gaulle-Anthonioz, situé au Neubourg dans l’Eure, s’apprête à accueillir un compagnon à quatre pattes pour la rentrée de septembre 2025. Ce projet, en cours de financement, ambitionne de transformer le quotidien des élèves grâce à un chien d’accompagnement à la réussite scolaire (CARS). Avec 70 % du budget déjà collecté, cet établissement pourrait devenir le deuxième de l’Eure à adopter une telle initiative, après le collège Henri-Dunant d’Évreux.
Pourquoi un chien dans un collège ?
Un chien au sein d’un établissement scolaire peut sembler atypique, mais les bénéfices sont nombreux.
« Pour le bien-être des élèves », explique l’équipe pédagogique, qui a déjà mis en place plusieurs ateliers pour favoriser l’épanouissement des collégiens.
Ces activités incluent un club nature, des ateliers de théâtre clown, et des séances de robotique.
L’arrivée d’un chien s’inscrit dans cette dynamique. L’objectif ? Créer un climat serein pour diminuer les angoisses, limiter l’absentéisme et favoriser le sentiment d’appartenance.
« Nous avons observé de nombreux passages à l’infirmerie chez les élèves de 6e, souvent submergés par ce nouvel environnement », précise Céline Gressus, principale du collège.
Un emploi du temps structurerait les interventions du chien pour garantir son bien-être.
« Le chien aura des moments de travail définis et sera pris en charge par les référentes en dehors des heures scolaires », ajoute l’infirmière Christelle Duteurtre, impliquée dans le projet depuis plus d’un an.
Des effets concrets sur la réussite scolaire
Les bienfaits d’un chien d’accompagnement dans un cadre éducatif ne se limitent pas au bien-être. Selon l’équipe pédagogique, l’animal contribuera à :
- Apaiser les tensions entre élèves et créer du lien.
- Réduire le décrochage scolaire.
- Renforcer l’intégration des élèves en situation de handicap.
Le chien sera également un support pédagogique. En cours de mathématiques, les élèves pourraient calculer les frais liés à son entretien, tandis qu’en sciences, les interactions homme-animal et la libération d’ocytocine seraient étudiées. Ces activités concrètes permettent de donner du sens à des notions abstraites et renforcent l’intérêt des collégiens pour leurs cours.
« Pour réussir, les élèves doivent évoluer dans un climat de confiance et de respect », souligne l’équipe.
Un environnement serein est essentiel pour améliorer les performances académiques et le bien-être général des jeunes.
Un modèle déjà adopté à Évreux
Le collège Henri-Dunant d’Évreux est le pionnier de cette initiative dans l’Eure. Son chien, Silou, a déjà montré des résultats positifs. Les enseignants ont noté une diminution des conflits et une meilleure implication des élèves dans les activités scolaires. Ce succès a inspiré le collège du Neubourg, qui espère reproduire ces bénéfices.
Selon actu.fr, les résultats observés à Évreux montrent que la présence d’un chien peut transformer le quotidien d’un établissement. Cette expérience précédente conforte l’équipe du Neubourg dans leur démarche.
Un financement presque bouclé
Pour concrétiser ce projet, le collège a besoin de 6 000 €, une somme nécessaire à la formation des deux référentes par l’association Handi’Chiens de Lisieux. Actuellement, 2 000 € ont été alloués par le département de l’Eure et 500 € par la mairie du Neubourg. Une cagnotte en ligne lancée fin 2024 a déjà attiré 90 donateurs, portant le financement à 71 % de l’objectif minimum.
« Nous sommes très encouragés par l’engouement autour de ce projet », déclare l’équipe pédagogique.
Les organisateurs appellent à poursuivre la mobilisation pour réunir les 3 500 € restants. Les dons peuvent être effectués sur la plateforme Trousse à Projets.
Une initiative inspirée par la science
L’utilisation de chiens dans les écoles repose sur des bases scientifiques solides. De nombreuses études ont démontré que la présence d’un animal peut réduire le stress et favoriser la libération d’ocytocine, l’hormone du bien-être. Aux États-Unis, plusieurs écoles ont adopté cette approche, avec des résultats concluants sur la diminution de l’anxiété et l’amélioration de la concentration des élèves.
En France, cette tendance commence à se développer, notamment dans les collèges. Le projet du Neubourg pourrait servir d’exemple pour d’autres établissements souhaitant améliorer le bien-être de leurs élèves tout en renforçant leurs apprentissages.
Une mobilisation collective pour un avenir meilleur
L’initiative du collège De-Gaulle-Anthonioz montre que le bien-être scolaire passe par des solutions innovantes et audacieuses. En impliquant les élèves, les enseignants et la communauté locale, ce projet pourrait devenir un modèle à suivre pour les établissements en quête de solutions face au stress et au décrochage.
Pour contribuer à cette belle initiative, rendez-vous sur la cagnotte en ligne ici.