L’ancien quarterback vedette a annoncé que son chien Junie est le clone de Lua, disparue en 2023. Une nouvelle qui étonne et interroge : que cherche-t-on vraiment à préserver lorsqu’on tente de « retrouver » un animal aimé ? Cette histoire, loin du sensationnalisme, ouvre un espace de réflexion sur le deuil, l’attachement et la place unique des animaux dans nos vies.
Une histoire intime avant d’être une histoire scientifique
Lua avait accompagné la famille Brady pendant plus de dix ans. Elle faisait partie du quotidien, de ces présences silencieuses qui ne prennent pas beaucoup de place, mais qui occupent toute la maison. Lua était présente dans les moments de joie comme dans les périodes de vulnérabilité. Pour ceux qui connaissent ce lien, il ne s’agit jamais « simplement d’un chien », mais d’un être qui crée un repère émotionnel stable.

Lorsque Lua est morte en décembre 2023, la famille a partagé des photos et des souvenirs, évoquant sa douceur et son rôle dans la vie familiale. Cette perte a été ressentie comme un moment de rupture. Il n’est pas rare que le départ d’un animal confronte à une transition de vie. La fin d’une histoire d’amitié silencieuse. La fin d’une période de soi-même.
D’après ESPN.com, Tom Brady a révélé en novembre 2025 que son nouveau chien, Junie, est en réalité le clone de Lua. Il explique avoir fait prélever des cellules de Lua avant sa mort, à des fins de conservation et de possible reconstitution. Cette démarche aurait été réalisée en collaboration avec Colossal Biosciences, entreprise de biotechnologie dans laquelle il est investisseur, et qui vient d’acquérir Viagen Pets, société spécialisée dans le clonage d’animaux de compagnie.
Ce qui aurait pu passer pour une anecdote technologique est devenu une histoire profondément humaine. Elle touche à une question que beaucoup se posent, souvent à voix basse : peut-on prolonger un lien qui comptait énormément ? Et si oui, que retrouve-t-on vraiment ?
Et si ce qu’on voulait vraiment cloner… c’était une présence ?
Quand Tom Brady révèle que son nouveau chien est le clone de son ancien compagnon, la première réaction est la curiosité. Mais très vite, une autre émotion s’impose : celle du manque. Ce geste, au-delà de la technologie, dit quelque chose d’universel — le refus du vide. Le désir de retrouver un regard familier, une présence qui nous comprenait sans mot.
C’est précisément ce que raconte l’épisode “Notification vivante” de la série Rex & Minou. Dans un salon banal, Rex attend une caresse, un signe, une simple attention. Son humain, distrait, ne voit rien. Et Minou, le chat philosophe, murmure : “On devrait peut-être envoyer une notification, nous aussi.”
Tout est là : le besoin de contact, l’absence qui fait mal, et ce fil invisible qui relie les êtres quand on choisit de vraiment regarder.
L’histoire de Rex résonne étrangement avec celle de Lua, la chienne disparue de Brady. Dans les deux cas, un lien se poursuit malgré la séparation. Chez l’un, par la science ; chez l’autre, par la fiction. Mais le fond reste le même : que cherche-t-on à préserver quand on perd un animal ? Est-ce son corps ? Sa mémoire ? Ou bien la part de nous que ce lien faisait vivre ?
Rex & Minou rappellent que ce qui unit un humain et son compagnon n’est pas reproductible. Un chien cloné ne sera jamais le même, comme Rex ne remplacera jamais le regard que son humain a détourné. L’amour animal, c’est un langage de gestes et de temps partagé, pas de gènes.
“Un chien qui s’efface, qui ne saute plus, qui ne cherche plus le contact… n’est pas seulement fatigué. Il attend qu’on le regarde à nouveau.”
— Minou, observateur du lien invisible.
Découvrez l’épisode complet : Rex & Minou #16 – Notification vivante
Cette fiction touche à la même vérité que l’histoire de Brady : on ne peut pas ramener un être, mais on peut raviver le lien. Et parfois, cela commence simplement par un regard, une écoute, un instant d’attention.
Parce qu’au fond, aimer un animal, ce n’est pas le retenir. C’est apprendre à le retrouver autrement — dans nos gestes, nos souvenirs et notre présence au monde vivant.
Cloner un animal : ce que cette pratique permet, et ce qu’elle ne peut pas offrir
Le clonage animal n’est pas une science du futur. La première clonette connue d’un chat date du début des années 2001 aux États-Unis. Depuis, plusieurs entreprises proposent ce service, principalement pour des chiens, des chats et des chevaux. Viagen Pets, citée par l’annonce, indique publiquement ses tarifs : environ 40 000 à 60 000 € pour un chien, 30 000 à 40 000 € pour un chat, avec des coûts supérieurs pour les chevaux. Cela signifie que la pratique reste réservée à une minorité.
Ce que le clonage reproduit, c’est l’ADN. Autrement dit, la structure biologique qui définit l’apparence générale, certaines prédispositions physiques ou tempéraments de base. Ce que le clonage ne peut pas reproduire, en revanche, ce sont les souvenirs, les expériences, les apprentissages, tout ce qui façonne un caractère vivant. La personnalité d’un animal se construit à travers les interactions, les rencontres, la relation avec sa famille, les jeux et les habitudes.
Le clonage ne restitue pas l’histoire. Il produit un nouvel individu, qui partage un début biologique, mais pas un vécu. Ce point est documenté depuis longtemps en éthologie et en médecine vétérinaire : la génétique n’est qu’une partie de ce qui fait un être. La relation, elle, se construit chaque jour, dans la constance et la patience. Pendant ce temps, les réalités du lien humain-animal continuent de s’inscrire dans d’autres chiffres.
En France, environ 100 000 animaux sont abandonnés chaque année selon la Fondation 30 Millions d’Amis. Les associations rappellent régulièrement que ce qui manque le plus aux animaux, ce n’est pas une technologie de reproduction, mais des foyers disponibles pour vivre une relation simple, présente et engagée. Derrière ces données, une idée discrète se dessine : l’amour d’un animal ne se reproduit pas, il se cultive.
Le cœur du sujet : quand le manque cherche à prendre forme
Ce que révèle l’annonce de Tom Brady n’est pas seulement la possibilité technologique. Elle met en lumière une expérience humaine partagée : la difficulté d’accepter la fin. Perdre un animal, c’est perdre une présence qui accompagne sans jugement. C’est perdre un repère émotionnel stable, parfois plus stable que les relations humaines elles-mêmes. Ce vide-là est particulier. Il est intime, doux et violent à la fois.
Dans beaucoup de familles, après la disparition d’un animal, vient la question : doit-on accueillir un autre compagnon ? Et si oui, quand ? Il n’existe pas de réponse universelle. Certaines personnes ressentent rapidement le besoin d’offre une nouvelle place. D’autres doivent attendre longtemps pour que la douleur se transforme en douceur. Là où le clonage intervient, c’est dans l’idée que l’on pourrait éviter la rupture.
Reprendre le fil. Continuer comme si la séparation n’avait pas eu lieu. Mais la vie ne se réplique jamais. Même avec le même corps, même avec les mêmes traits, la relation recommence à zéro. Il existe un risque parfois observé : comparer. Attendre les mêmes réactions, les mêmes habitudes, la même relation. Non pas par exigence, mais par nostalgie.
Or, demander à un nouvel être — clone ou non — de ressembler à celui qui a disparu, c’est se priver de découvrir avec lui quelque chose qui n’existait pas encore. Le véritable enjeu n’est donc pas la technologie, mais le rapport à la continuité affective. Que cherche-t-on vraiment à conserver ? La mémoire ? La forme ? Ou l’amour lui-même ?
Accompagner le deuil, accueillir un nouvel animal : pistes pour avancer autrement
Le deuil d’un animal est un processus naturel. Il n’a pas besoin d’être accéléré ni contourné. Laisser la place au manque, lui donner du sens, est une étape importante. Il n’est pas nécessaire d’effacer ce qui a été vécu pour permettre autre chose.

Plusieurs pratiques douces aident souvent les familles :
- Raconter l’histoire de l’animal disparu à travers des souvenirs, un album, une boîte mémoire.
- Se donner du temps, sans se presser à choisir un nouvel animal.
- Accueillir un nouvel animal quand la relation est prête à se construire, pas à remplacer.
- Reconnaître que l’amour se transforme, mais ne se copie pas.
Pour ceux qui souhaitent s’engager ensuite, l’adoption peut être une expérience profondément réparatrice. Non pas pour combler un vide, mais pour créer une nouvelle histoire. Chaque animal arrive avec sa manière d’être, son rythme, ses signes, ses fragilités et ses élans. La beauté du lien vient justement de son caractère unique et imprévisible.
Aimer, c’est accepter que rien ne se répète tout à fait
L’annonce de Tom Brady a surpris parce qu’elle semble, au premier regard, relever du spectaculaire. Mais derrière le geste, il y a quelque chose que beaucoup d’entre nous comprennent : la volonté de prolonger un lien précieux. Pourtant, même lorsque l’apparence revient, la vie est différente. Aimer un animal, c’est accepter que chaque relation soit singulière.
Qu’aucune présence ne remplace une autre. Qu’aimer, c’est se souvenir, puis continuer. Ni copier, ni effacer. Juste accueillir ce qui vient et honorer ce qui a été.
FAQ — Clonage animal et lien affectif
Le clone d’un animal est-il vraiment « le même » que celui qui est décédé ?
Non. Le clonage reproduit l’ADN de l’animal d’origine, mais il ne reproduit ni son histoire, ni son vécu, ni les liens affectifs construits au quotidien. Le clone est un nouvel individu, avec sa propre personnalité, qui se développera selon la relation qu’on construit avec lui.
Un animal cloné se souvient-il de sa famille précédente ?
Non. Les souvenirs ne sont pas contenus dans l’ADN. Ils se forment dans le cerveau au fil des expériences. Un animal cloné n’a pas la mémoire de l’animal disparu. La relation commence entièrement de zéro.
Le clonage est-il légal ?
Dans plusieurs pays, oui. Des entreprises spécialisées proposent ce service, notamment aux États-Unis et en Corée du Sud. Dans d’autres pays, la pratique est encadrée ou non autorisée. Le clonage n’implique pas de modification génétique : il consiste à reproduire une cellule identique.
Pourquoi certaines personnes choisissent-elles de cloner leur animal ?
Souvent pour prolonger un lien affectif fort, ou parce qu’il est difficile d’accepter la séparation. Ce choix est très personnel. Il peut être lié au deuil, à l’attachement ou à l’idée de continuité familiale. Mais il ne remplace pas l’histoire partagée avec l’animal d’origine.
Le clonage animal remplace-t-il l’adoption ?
Non. L’adoption reste la voie la plus répandue et la plus nécessaire. Chaque année, des milliers d’animaux attendent un foyer. Le clonage concerne un nombre très limité de familles et n’a pas vocation à remplacer l’accueil ou l’adoption responsable.
Le coût du clonage est-il accessible ?
Non. Les tarifs actuels se situent en moyenne entre 40 000 et 60 000 € pour un chien. C’est une pratique réservée à une minorité, et non une solution générale ou courante.
Un animal cloné peut-il vivre de manière normale ?
Oui. Les clones ne présentent pas, à ce jour, de particularités de santé systématiques liées uniquement au clonage. Leur santé dépend ensuite de l’alimentation, des soins vétérinaires, de l’environnement et du bien-être quotidien, comme pour tout animal.
Article rédigé par Loréna Achemoukh, pour Planipets Média
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