Le Budget 2025 en France pourrait introduire une taxe sur les propriétaires de chiens et de chats, une idée qui s’inspire de ce qui se fait déjà dans plusieurs pays européens et à travers le monde. Mais comment cette taxe fonctionne-t-elle ailleurs, et à quoi sert-elle ? Faisons un tour d’horizon des pratiques fiscales concernant les animaux domestiques dans d’autres pays.
Allemagne – La Hundesteuer, un modèle éprouvé
En Allemagne, la Hundesteuer, ou taxe sur les chiens, existe depuis longtemps. À Berlin, les propriétaires paient 120 € par an pour un chien, et 180 € pour chaque chien supplémentaire. Les races considérées comme dangereuses peuvent être taxées à hauteur de 600 € par an.
Revenus pour la municipalité : En 2022, selon GlobalPETS les villes allemandes ont collecté un total d’environ 414 millions d’euros grâce à cette taxe, avec une augmentation annuelle de 3,3 %
D’après Destatis, à Berlin, la Hundesteuer génère environ 12,6 millions d’euros par an, fonds qui sont utilisés pour entretenir les parcs, nettoyer les espaces publics, et gérer les animaux domestiques
Suisse – Une taxe qui soutient les services vétérinaires et refuges
En Suisse, la taxe sur les chiens est obligatoire et varie selon le canton entre 50 CHF et 150 CHF (environ 45 à 135 €). Dans certaines régions, les propriétaires de grands chiens ou de chiens non stérilisés doivent payer davantage.
Revenus pour la municipalité : Cette taxe permet de financer des services vétérinaires, des refuges pour animaux, et des campagnes de vaccination. Les cantons utilisent ces fonds pour garantir le bien-être des animaux domestiques et assurer la santé publique
Italie – Des amendes pour non-enregistrement des animaux
En Italie, d’après le site Expatica il est obligatoire d’enregistrer les chiens et chats dans le registre régional (Anagrafe Animali d’Affezione). Les propriétaires qui ne respectent pas cette obligation risquent des amendes allant de 100 à 500 €, selon la région
Revenus pour la municipalité : Les fonds issus des amendes sont utilisés pour financer des programmes de stérilisation et lutter contre la prolifération des animaux errants, un enjeu important dans certaines régions italiennes.
Pays-Bas – Encourager l’adoption avec des réductions fiscales
Aux Pays-Bas, les propriétaires de chiens paient une taxe annuelle qui varie entre 60 € et 150 €, selon la municipalité. Une réduction ou une exonération est souvent accordée aux personnes adoptant des chiens dans des refuges, afin d’encourager l’adoption plutôt que l’achat d’animaux.
Revenus pour la municipalité : Selon Destatis, les municipalités néerlandaises collectent environ 90 millions d’euros par an grâce à cette taxe. Cet argent est utilisé pour financer les refuges pour animaux et entretenir les infrastructures publiques liées aux animaux domestiques
Autriche – Financer des infrastructures canines
En Autriche, la taxe sur les chiens varie entre 50 € et 80 € par an, en fonction de la taille de l’animal et de la ville. Les municipalités utilisent ces fonds pour créer et entretenir des parcs à chiens et des zones de promenade, garantissant ainsi un environnement sain et sécurisé pour les animaux et leurs propriétaires.
Revenus pour la municipalité : Ces fonds sont réinvestis dans des infrastructures spécifiques dédiées aux animaux, notamment des parcs à chiens, des lieux de détente pour les propriétaires d’animaux, et d’autres installations publiques
source : Destatis.
Australie – Encourager la stérilisation des chats
En Australie, d’après le site Trentino une taxe sur les chats non stérilisés est imposée. Elle s’élève à environ 50 AUD à 100 AUD par an (30 à 60 €) pour encourager la stérilisation et limiter la prolifération des chats errants, un problème important dans certaines régions du pays
Revenus pour la municipalité : Ces fonds sont utilisés pour soutenir des programmes de stérilisation, financer des refuges pour animaux, et organiser des campagnes de sensibilisation. L’objectif est de réduire le nombre de chats errants et d’améliorer la gestion de la population féline.
La région du Tyrol, située en Autriche, est particulièrement accueillante pour les chiens, grâce à ses nombreuses infrastructures et réglementations favorables aux animaux domestiques.
En France, l’idée d’instaurer une taxe similaire pour les propriétaires d’animaux domestiques est en cours de réflexion. Cela pourrait aider à financer des infrastructures publiques comme les refuges et les cliniques vétérinaires, tout en responsabilisant les propriétaires. Que pensez-vous de cette mesure ? Pour en savoir plus sur la gestion de vos animaux, explorez les services de Planipets, une plateforme dédiée aux propriétaires d’animaux.