Le phénomène des chats errants n’épargne pas les communes de taille moyenne. À Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, la municipalité vient de prendre une décision forte : mettre en œuvre une campagne de stérilisation ciblée de 100 félins pour endiguer une prolifération devenue source de tensions. Cette initiative, soutenue financièrement par la Fondation 30 Millions d’Amis, allie maîtrise sanitaire, action sur le terrain et réponse directe aux doléances des habitants.
Lannemezan sort les griffes face à la prolifération des chats errants
La commune de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) frappe fort : une campagne de stérilisation va concerner 100 chats errants. Validée en conseil municipal, cette décision vise à enrayer une prolifération devenue ingérable et source de plaintes. Objectif clair : calmer le jeu sur le terrain tout en assurant une approche respectueuse et durable.
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30 Millions d’Amis met la main à la patte
Pour financer cette opération à 14 000 euros, la ville s’allie à la Fondation 30 Millions d’Amis, qui prend en charge la moitié de la facture selon ladepeche.Bernard Plano, maire de Lannemezan, justifie cette opération par la nécessité d’une réponse éthique, durable et responsable aux nuisances croissantes : bruits nocturnes, salissures, risques sanitaires… sans oublier la souffrance des animaux eux-mêmes..
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Capture, stérilisation, relâchement : un plan bien huilé
Dans les prochaines semaines, bénévoles et agents municipaux passeront à l’action. Chats capturés, vétérinaires mobilisés : le protocole prévoit une stérilisation et une identification avant de relâcher les félins dans leur zone d’origine. Leur suivi sanitaire et un nourrissage encadré sont également planifiés.
Ce type d’intervention s’appuie sur le Code rural et les recommandations des grandes associations de protection animale. La méthode vise une réduction progressive et maîtrisée de la population féline.
Explosion des portées et tensions en hausse : le point de rupture
Un seul chiffre parle pour tous : une chatte peut engendrer plus de 100 descendants en deux ans. À ce rythme, les nuisances explosent : miaulements nocturnes, bagarres, risques sanitaires (toxoplasmose, typhus…) et marquages intempestifs. Sans parler de la misère animale liée à la survie en milieu urbain.
Selon plusieurs collectivités ayant mis en place des campagnes similaires, la stérilisation permet de réduire significativement la population féline en l’espace de quelques années, tout en limitant les nuisances. C’est un levier stratégique pour stopper le cercle vicieux.
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Les habitants l’attendaient au tournant
Sur le terrain, les réclamations s’accumulaient. Nuisances olfactives, détériorations de jardins, chats blessés ou agonisants… Les habitants exigeaient des réponses. Cette campagne vise donc aussi à rétablir la tranquillité dans les quartiers, sans mesures radicales ni capture définitive.
Montrer l’exemple
En optant pour une gestion contrôlée, Lannemezan propose une méthode reproductible et alignée avec les meilleures pratiques nationales. Cette stratégie pourrait bien inspirer d’autres collectivités à emboîter le pas. Moins de chats errants, moins de tensions : la ville mise sur un équilibre gagnant entre santé publique, respect animal et bien-être des habitants.
Une politique qui a du mordant et qui pourrait faire école.
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