Le week-end du 10 au 11 mai 2025, Épinal a accueilli la cinquième édition du Salon « Univers du chiot« . Un rendez-vous populaire pour les familles, les éleveurs passionnés et les curieux… mais aussi une cible récurrente des défenseurs du bien-être animal. Derrière les stands bien décorés et les peluches vivantes qui attendent un foyer, le débat enfle. Faut-il y voir une opportunité d’adoption responsable ou un marché dissimulé sous une vitrine affective ?
390 chiots, 25 éleveurs et des blouses : l’événement canin sous haute sécurité
Tenue au Centre des Congrès d’Épinal, l’édition 2025 a attiré une foule venue découvrir 25 éleveurs français venus présenter 390 chiots et 5 chatons. Le dispositif sanitaire était particulièrement encadré : port de blouses, gants chirurgicaux, et désinfection des mains obligatoires pour éviter la propagation de maladies. Un vétérinaire est présent sur place pour contrôler l’état de santé des animaux et garantir leur traçabilité.
Kévin Blaison, l’organisateur du salon, affirme que l’objectif est de « valoriser le travail des éleveurs et assurer une adoption éthique et légale, loin de toute logique commerciale agressive ».
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« Ce n’est pas un achat, c’est une adoption » : le mot qui change tout
Même si chaque animal a un prix, le mot « achat » est évité. Kévin Blaison préfère parler d’adoption, soulignant que l’animal entre dans une famille.
Ce changement de vocabulaire n’est pas anodin : il reflète l’évolution juridique du statut de l’animal, reconnu depuis 2015 comme un « être vivant doué de sensibilité ».
Ce glissement sémantique tente aussi de réconcilier les pratiques commerciales avec une approche plus affective et respectueuse, dans un contexte où le regard de la société sur les animaux domestiques a profondément évolué.
Des familles en deuil, des cœurs à combler : pourquoi certains adoptent vraiment
Loin des clichés d’achat compulsif, certaines adoptions répondent à un véritable besoin émotionnel.
Albert, un visiteur du salon, raconte : « Mon chien est mort il y a trois mois, il avait 17 ans. On n’arrive pas à vivre sans cette présence ».
Johan, quant à lui, tient dans ses bras une femelle bichon maltais de quelques semaines : « Née le 11 février, elle pèse à peine un kilo cinq. C’est une nouvelle histoire qui commence ». Ces récits traduisent une motivation profonde, où le lien affectif prime sur la simple envie d’adopter.
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Derrière les stands : un modèle décrié par les associations
Malgré les protocoles et les discours rassurants, ces salons animaliers restent au cœur d’une vive polémique. Les associations comme la SPA ou la Fondation Brigitte Bardot dénoncent le risque d’adoptions impulsives, suivies d’abandons, lorsque l’animal devient une contrainte. Selon france3-regions.francetvinfo elles redoutent également l’existence de « fermes à chiots », où les animaux sont élevés dans des conditions discutables, puis écoulés lors de ces évènements. En 2023, un salon à Metz avait provoqué un tollé après la découverte de chiots malades et morts, provoquant la signature d’une pétition réunissant 30 000 personnes pour réclamer l’interdiction pure et simple de ces manifestations.
Adopter n’est pas anodin : les lois qui changent la donne
Depuis le 1er octobre 2022, toute personne souhaitant adopter un animal doit signer un certificat de connaissance et d’engagement (CEC). Ce document rappelle les obligations légales liées à l’adoption et vise à freiner les décisions irréfléchies. En parallèle, depuis 2015, l’animal domestique n’est plus un simple objet juridique, mais bénéficie d’un statut d’être sensible, reconnu par la loi. Cette transformation s’inscrit dans un contexte où le marché du chien explose : la France compte 7 millions de chiens, avec 1 foyer sur 2 en possédant un. En dix ans, les ventes ont doublé, portées par le vieillissement de la population, la solitude, mais aussi la recherche d’une présence réconfortante au quotidien.
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Ce que révèle le salon d’Épinal : fracture sociétale sur fond d’amour animal
Le Salon d’Épinal cristallise une fracture persistante entre deux visions. D’un côté, ceux qui voient ces événements comme des espaces contrôlés, encadrés, où se rencontrent passionnés et familles en quête d’un compagnon. De l’autre, les militants qui y perçoivent une logique de marchandisation du vivant, un contresens avec la modernité éthique. Alors que les adoptions se réglementent et que le regard sur l’animal évolue, la société reste partagée. Ces salons doivent-ils disparaître ou être réinventés ? Une chose est sûre : le sujet ne peut plus être ignoré.
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