Il y a des héros qui ne portent ni uniforme ni cape. Et pourtant, leur présence change des vies. Le 2 avril 2025, dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris, Nala, une chienne d’assistance de race St-Pierre, a été honorée pour un engagement hors du commun : celui d’avoir redonné autonomie et espoir à Llewellyn Barré, une étudiante toulousaine atteinte de troubles du spectre autistique. Une distinction qui remet en lumière la force de ces duos invisibles, où chaque pas dans la rue est une victoire sur l’isolement.
Une héroïne silencieuse décorée à l’Hôtel de Ville de Paris
Ce jour-là, la Centrale Canine récompensait 24 chiens pour leur rôle exceptionnel aux côtés de l’humain. Parmi eux, Nala a reçu l’un des très convoités Trophées des Chiens Héros. Loin des feux de la rampe, cette chienne au pelage doux et à l’instinct affûté s’est imposée comme un repère émotionnel, une boussole sensorielle, un véritable ange gardien à quatre pattes.
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Un lien vital entre une chienne et une étudiante toulousaine
Formée par la Fondation Frédéric Gaillanne, Nala entre dans la vie de Llewellyn en 2019. À l’époque, la jeune femme vit enfermée dans un quotidien miné par l’anxiété.
« Ça m’a bousculée, mais ça a été un gros coup de pied aux fesses bénéfique », confie-t-elle avec une franchise désarmante.
Jour après jour, Nala trouve sa place. Elle ne parle pas, mais elle comprend tout. « Elle sent quand ça ne va pas. Elle vient, pose ses pattes, me ramène à moi-même », explique Llewellyn. Une connexion silencieuse mais puissante, forgée dans la patience et la confiance.
Un soutien émotionnel et sensoriel au quotidien
Selon ladepeche , la jeune femme poursuit aujourd’hui une licence de Sciences de la Vie à l’Université Paul Sabatier. Dans le tumulte de la vie étudiante, Nala agit comme un filtre, un point d’ancrage face à l’hyperstimulation sensorielle. Entre les bruits, les lumières, les odeurs, se concentrer sur sa chienne devient un outil de survie.
Mais Nala n’est pas qu’un rempart. Elle est aussi un pont vers le monde extérieur.
« Elle attire les regards, les sourires. Elle rend le contact plus facile », dit Llewellyn.
Grâce à elle, sortir, échanger, simplement exister dans l’espace public n’est plus une épreuve.
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Les chiens d’assistance, des héros trop invisibles
L’accès à un chien d’assistance pour les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme reste limité, malgré une demande croissante. La formation d’un tel chien implique généralement plus d’un an d’accompagnement spécialisé et nécessite un financement important, souvent soutenu par des dons. Ce décalage entre besoins et ressources disponibles interroge sur les moyens réels alloués à l’inclusion des personnes concernées.
Une reconnaissance attendue… partout, pas seulement à Paris
Malgré leur utilité prouvée, les chiens d’assistance font encore face à des refus d’accès illégaux. Plusieurs cas de discrimination envers des personnes accompagnées de chiens d’assistance ont été signalés par des associations, soulignant la persistance d’obstacles dans l’accès aux lieux publics pour ces binômes.
Llewellyn n’est pas épargnée : « Parfois, on me dit que les chiens sont interdits, alors que je montre son harnais, sa carte… C’est un combat quotidien. »
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Un binôme extraordinaire, un message universel
« Elle m’a sauvée la vie. » En cinq mots, Llewellyn résume ce que des années de thérapie n’avaient pas pu faire : briser l’isolement, recréer du lien, retrouver une forme de liberté. Nala, par sa simple présence, a transformé son monde.
Au-delà du parcours personnel, ce binôme met en lumière des enjeux concrets : la reconnaissance des chiens d’assistance, leur accès dans les lieux publics, et la prise en compte réelle du handicap invisible dans les politiques d’inclusion.
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