La Coupe du Monde 2030, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, n’a pas encore commencé qu’elle fait déjà polémique. Au cœur du débat : l’élimination supposée de plusieurs millions de chiens errants au Maroc. Une accusation portée par Brigitte Bardot qui relance les tensions entre éthique, protection animale et enjeux sportifs mondiaux.
Une alerte qui résonne jusqu’aux instances du football mondial
Le 8 avril 2025, Brigitte Bardot frappe fort avec une lettre ouverte adressée à Gianni Infantino, président de la FIFA. Elle accuse le Maroc d’avoir lancé une opération d’envergure visant à abattre jusqu’à trois millions de chiens errants avant la Coupe du Monde 2030. Relayée par ladepeche.fr, cette dénonciation relance le débat sur l’éthique des grands événements sportifs et met la FIFA face à ses responsabilités.
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Brigitte Bardot interpelle directement la FIFA : « Pas de Mondial au prix de la cruauté »
Dans sa lettre, Bardot ne fait pas dans la demi-mesure. Elle exige la disqualification immédiate du Maroc en tant que pays hôte si les tueries ne cessent pas. Elle dénonce des méthodes choquantes : chiens empoisonnés à la strychnine, tués par balles, ou capturés brutalement à l’aide de pinces rudimentaires. La Fondation affirme recevoir encore aujourd’hui des témoignages décrivant des scènes de grande souffrance, malgré les dénégations des autorités marocaines.
Le Maroc se défend : une campagne de stérilisation serait en cours
Face à la tempête médiatique, Rabat tente de rassurer. Le royaume assure avoir abandonné les pratiques brutales fin 2024, au profit d’un programme de stérilisation, vaccination et relâchement basé sur le modèle TNR (Trap-Neuter-Return). Cette méthode, adoptée dans plusieurs pays européens, est censée allier efficacité sanitaire et respect du bien-être animal. Mais selon Bardot et ses soutiens, les pratiques de terrain ne correspondent pas aux engagements officiels.
L’écho international d’une crise éthique
La lettre ouverte a rapidement dépassé le cercle des défenseurs des animaux. Des ONG, personnalités publiques et influenceurs engagés ont relayé l’alerte de la Fondation Bardot. L’institution, déjà critiquée après le Mondial 2022 au Qatar, voit sa réputation une fois de plus mise à rude épreuve. Dans ce contexte, l’image du sport mondial est plus que jamais liée à sa capacité à assumer des choix éthiques.
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Un scénario tristement familier pour les grands événements
Ce n’est pas une première. Avant la Russie 2018, les JO de Rio ou ceux de Pékin, des campagnes similaires avaient déjà suscité l’indignation. Animaux errants abattus, déplacés ou cachés pour offrir une vitrine sans aspérités aux visiteurs. Le cas du Maroc s’ajoute à une série noire où les animaux errants sont systématiquement sacrifiés au nom du confort ou de l’image. Ce cycle interroge sur les limites éthiques à ne pas franchir pour accueillir un événement international.
FIFA attendue au tournant : les critiques se multiplient
Alors que la Fondation Brigitte Bardot appelle à une réaction ferme, la FIFA ne s’est pas encore officiellement exprimée. Le climat s’alourdit et les regards se tournent vers Zurich, siège de l’organisation. À l’aube de 2030, il devient difficile d’organiser une Coupe du Monde sans rendre de comptes sur les conditions sociales, environnementales… et désormais animales.
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