Après avoir été inondé une nouvelle fois dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 mai 2025, le refuge animalier de Brax (Lot-et-Garonne) a vu sa présidente Christine Salanne briser le silence le 6 mai, dénonçant la situation alarmante. Depuis la construction du pont de Camélat, chaque pluie transforme cet endroit en piège pour les animaux, provoquant la colère des bénévoles et l’inquiétude des riverains. Ce nouvel épisode met en lumière les limites criantes de certains aménagements urbains.
Un cauchemar sans fin : chiens en détresse à chaque averse
Chaque pluie est un traumatisme pour le refuge de Brax.
Christine Salanne, la présidente, décrit des nuits d’urgence où les chiens tremblent de peur : « Certains grimpaient aux clôtures pour ne pas se noyer », témoigne-t-elle
Selon actu.fr, cette catastrophe se répète depuis des mois, avec déjà six épisodes recensés depuis le début des travaux du pont. Le personnel, épuisé, sauve les animaux au péril de leur sécurité. Les photos partagées en ligne montrent des chiens trempés jusqu’aux os, cramponnés aux grillages, le regard paniqué.
Habituellement lieu de sauvetage, le refuge est lui-même en détresse : « On les sauve, mais aujourd’hui c’est nous qui avons besoin d’être sauvés », écrit l’association sur ses réseaux.
La vague d’émotion grandit de jour en jour.
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Pont de Camélat : un chantier qui tourne au cauchemar hydraulique
Avant les travaux, pas l’ombre d’une inondation. Depuis l’inauguration du pont, la situation a basculé.
La présidente est formelle : « Jamais aucun souci avant », dénonce-t-elle.
Le nouvel ouvrage, censé moderniser la circulation, semble avoir modifié les flux hydrauliques, plongeant le refuge dans l’angoisse permanente. La mairie, via Facebook, assure qu’une « solution pérenne » est en vue… mais les bénévoles attendent toujours des preuves concrètes.
Promesses officielles… mais aucune avancée réelle
La mairie a beau publier des messages engageants – « Nous travaillons activement avec les services compétents » – sur le terrain, la situation reste inchangée. Une simple pompe a été installée, un pansement sur une plaie béante.
« À chaque nouvelle pluie, c’est pire », martèle Christine Salanne, qui déplore un manque flagrant de réactivité.
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Focus chiffres : un problème qui dépasse Brax
En France, entre 1982 et 2023, plus de 240 000 reconnaissances d’état de catastrophe naturelle ont été enregistrées, dont 56 % concernent des inondations, selon le site officiel Géorisques . Cela représente des milliers d’incidents chaque année, soulignant la fréquence alarmante de ce phénomène. Il est estimé qu’environ 15 % de ces catastrophes sont aggravées par des aménagements urbains mal conçus ou inadaptés.
Le refuge de Brax est devenu, bien malgré lui, l’illustration parfaite de ces dérives : « En trois décennies, jamais vu ça », rappelle sa présidente.
Ce cas met en lumière l’urgence d’une urbanisation plus responsable.
Le compte à rebours est lancé : agir vite ou risquer le pire
Les bénévoles n’attendent plus des mots, mais des actes. La réunion municipale d’avril dernier, censée déboucher sur des solutions concrètes, n’a encore rien donné de tangible. Les 80 chiens restent sous la menace constante d’une nouvelle catastrophe. Le refuge de Brax est un signal d’alarme : à l’heure des crises climatiques, ignorer les conséquences environnementales des grands chantiers est un pari dangereux.
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