Explosion des frais : le refuge en danger imminent
La SPA de Pontivy (Morbihan) est sur le fil du rasoir. Selon actu.fr, ses finances sont au plus mal, notamment en raison de l’envolée des frais vétérinaires. En 2023, ces dépenses s’élevaient à 50 000 euros ; elles ont littéralement bondi à 80 000 euros en 2024.
Valérie Le Rolland, membre du conseil d’administration, alerte sur la gravité de la situation :
« Les opérations de certains animaux coûtent plusieurs milliers d’euros, et les soins réguliers font exploser la facture. »
Chaque intervention représente une pression supplémentaire sur des finances déjà exsangues.
Un afflux massif d’animaux abandonnés et blessés
Depuis 1985, le refuge de Saint-Nizon accueille chiens et chats en détresse. Aujourd’hui, 80 à 90 % des animaux proviennent des fourrières des 51 communes partenaires. Pontivy, en revanche, a quitté l’accord, rendant encore plus difficile la gestion des abandons.
Ces animaux, souvent errants et non identifiables, arrivent en piteux état.
Laurette Le Forestier, vice-présidente de la SPA, précise : « Beaucoup sont victimes d’accidents de la route, et les soins sont très coûteux. »
Les abandons, qu’ils soient dus à des difficultés financières, un placement en Ehpad ou un décès, ne cessent d’augmenter.
Justice, maltraitance et frais insoutenables
Certaines prises en charge d’animaux sont encore plus complexes. Régulièrement, la SPA de Pontivy doit accueillir des animaux saisis par la justice. Malheureusement, ces derniers ne peuvent être adoptés tant que la procédure judiciaire n’est pas terminée, ajoutant une charge financière colossale pour le refuge, sans contrepartie.
Chaque nouvel arrivant est vacciné, pucé et stérilisé. Ces coûts incompressibles sont un véritable gouffre : 73 euros pour une identification, 280 euros pour une stérilisation, et 120 euros pour les vaccins. Une dépense incontournable que la SPA peine à assumer.
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Legs et dons : le dernier rempart avant la fermeture
Les adoptions sont une source de revenus indispensable, mais loin d’être suffisante. Un chien adopté coûte 310 euros, un chat 210 euros, mais ces sommes couvrent à peine une fraction des dépenses engagées par l’association.
Heureusement, la SPA de Pontivy peut compter sur des dons et legs, bien que leur arrivée soit totalement imprévisible. En 2023, un legs a évité une catastrophe financière. Valérie Le Rolland l’affirme sans détour :
« Sans ces dons et legs, la SPA de Pontivy aurait fermé ses portes depuis longtemps ». Une situation aussi précaire qu’alarmante.
Opération sauvetage : tarifs réduits pour adopter
Pour faire face à cette crise, la SPA met en place une stratégie de survie : des tarifs réduits pour favoriser les adoptions. Désormais, adopter un chien revient à 100 euros au lieu de 310 euros, et un chat à 80 euros au lieu de 210 euros. L’objectif est clair : trouver une famille à ces animaux qui attendent depuis trop longtemps.
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Des améliorations pour offrir un avenir aux animaux
Malgré les difficultés, la SPA de Pontivy ne renonce pas. Un vent de renouveau souffle sur le refuge avec des aménagements clés :
- Une infirmerie flambant neuve pour les chats.
- Des enclos spacieux pour que les chiens puissent s’ébattre en journée.
- Une refonte du site internet pour booster la visibilité des animaux en attente d’adoption.
- La formation de la trentaine de bénévoles à l’éducation canine afin de rendre les chiens plus sociables et adoptables.
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Agir avant qu’il ne soit trop tard : un appel à la mobilisation
La survie de la SPA de Pontivy ne tient qu’à un fil. Adopter un animal, faire un don, ou même prévoir un legs, sont des gestes qui peuvent changer le destin de ces chiens et chats abandonnés.
Chacun peut agir ! Sans mobilisation rapide, le refuge risque de disparaître, laissant des dizaines d’animaux sans espoir. C’est aujourd’hui qu’il faut réagir pour assurer un avenir à ces animaux en détresse.