À Albi (Tarn), c’est un véritable scandale qui éclate : l’ex-directeur du chenil communautaire a été mis en examen le 21 février 2025 pour actes de cruauté sur des chiots et des chatons. Tout démarre en juin 2024, quand des agents dénoncent des euthanasies illégales, étouffements à l’éther, pressions psychologiques… L’omerta craque. Une perquisition est lancée, les preuves s’accumulent. Mais c’est le 28 mars 2025 que l’affaire explose au grand jour, déclenchant une onde de choc dans les milieux animaliers.
Aujourd’hui, 6 avril 2025, la tension ne retombe pas. La colère enfle. Les réseaux s’embrasent, les langues continuent de se délier. Derrière les grilles du chenil, c’est toute une gestion publique qui vacille.
Le silence brisé : révélations de l’intérieur
Des employés ont alerté sur des pratiques contraires aux règles : euthanasies sans vétérinaire, usage d’éther, stockage inadapté des cadavres. À cela s’ajoute un climat professionnel difficile, avec des cas de harcèlement moral.
« Ce qui a été porté à notre connaissance, c’est la manière d’éliminer, de neutraliser des chatons par des salariés eux-mêmes, avec de l’éther dans des sacs poubelles. Donc de manière un peu artisanale. » , un témoignage relayé dans un article complet de France Bleu.
Loi bafouée : quand l’euthanasie échappe au vétérinaire
Le Code rural est formel : seul un vétérinaire est autorisé à euthanasier un animal, en cas de souffrance avérée. Or, à Albi, cette règle semble avoir été ignorée. Pour la CFDT, c’est un système illégal qui s’est installé en toute opacité.Une instruction judiciaire est ouverte pour faire toute la lumière..
« On ne peut pas faire n’importe quoi. L’euthanasie relève du Code rural. Là, ce sont des dérives inacceptables. »
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Une structure débordée et sans contrôle
Le chenil, géré par l’agglomération d’Albi, est censé accueillir 40 chiens et 40 chats. Sous-effectif, surcharge et défaut de contrôle auraient conduit à des pratiques irrégulières. Des agents affirment avoir alerté la hiérarchie sans résultat.
Un cas isolé ? Ou le révélateur d’un malaise national ?
Le drame d’Albi n’est peut-être que la face visible d’un iceberg. Beaucoup de fourrières peinent à fonctionner correctement : moyens limités, vétusté des installations, absence de protocoles rigoureux…
Quand ces défaillances s’accumulent, elles créent un terrain propice aux abus. Ce n’est plus l’exception : c’est le symptôme d’un système à bout de souffle.
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Statut de l’animal et conditions de travail
La loi reconnaît les animaux comme des êtres sensibles, mais cette reconnaissance reste insuffisante face à certaines pratiques. Le personnel, confronté à des tâches complexes sans accompagnement adapté, subit également les conséquences d’un encadrement défaillant.
Procès en attente, colère persistante
L’ancien directeur du chenil a été mis en examen en février 2025 pour actes de cruauté animale et harcèlement moral, et placé sous contrôle judiciaire. Le dossier est encore ouvert. De nouveaux témoignages pourraient tomber.
Les associations Quatre Pattounes et le syndicat CFDT espèrent que les responsabilités seront pleinement établies.