Dès les premières lueurs du jour, un coin du VIIIe arrondissement se transforme en terrain de liberté pour les chiens parisiens. Dans un cadre habituellement strict, une initiative audacieuse tente de repenser la place des animaux dans l’espace public.
Une première parisienne qui fait jaser
Depuis le 16 avril 2025, le parc Monceau accueille chaque matin une scène inhabituelle : des chiens lâchés sans laisse, gambadant librement sur une pelouse dédiée. Cette expérimentation, lancée par le Monceau Dog Club – un collectif fort de 500 propriétaires – bouscule les habitudes dans ce jardin parisien où les chiens étaient jusqu’ici soumis à des règles très strictes.
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Une liberté testée sous surveillance
Chaque matin, une trentaine de chiens profitent de cette bouffée de liberté, sous l’œil vigilant de leurs propriétaires et d’agents municipaux. Des règles claires sont établies : pas de chiens agressifs, maîtres responsables, et propreté de rigueur. L’objectif ? Évaluer la faisabilité d’une telle mesure en milieu urbain, où plus de 200 000 chiens vivent selon les estimations de la mairie de Paris.
Selon viralmag, cette expérience s’inscrit dans une tendance plus large vers une ville « pet-friendly ». L’exemple du parc Monceau pourrait faire école dans d’autres arrondissements si l’expérimentation est concluante.
Des bienfaits reconnus pour les chiens et les humains
L’initiative n’est pas qu’un plaisir pour les toutous : elle répond à un besoin essentiel. L’activité physique libre réduit le stress, prévient les troubles comportementaux et favorise la sociabilisation canine. Pour les maîtres aussi, le bénéfice est double : leur chien est plus équilibré, et eux profitent d’un moment de partage, créant du lien social dans le quartier.
Des villes comme Berlin ou Londres l’ont compris depuis longtemps, en aménageant des « dog parks » permanents. Paris, en revanche, est à la traîne. L’expérience du parc Monceau pourrait donc servir de modèle pilote pour une politique canine urbaine plus ambitieuse.
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Une cohabitation qui ne fait pas l’unanimité
Si l’enthousiasme est palpable du côté des propriétaires, d’autres usagers du parc réclament prudence. Joggeurs, familles avec enfants et personnes âgées redoutent les incidents, même si aucun dérapage n’a encore été signalé. Les déjections canines, même ramassées, restent un point de tension.
Pour assurer l’équilibre, les autorités locales ont mis en place un dispositif strict : agents de surveillance, signalétique claire, et évaluation continue jusqu’à la fin de l’expérience le 30 juin 2025. Si le test est validé, d’autres parcs comme Buttes-Chaumont ou Montsouris pourraient être les prochains candidats.
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Vers une ville plus « dog friendly » ?
Derriere cette initiative se dessine une question plus vaste : quelle place accorder aux animaux en ville ? Les chiens ne sont plus de simples compagnons domestiques. Pour beaucoup, ils sont membres à part entière du foyer. En France, une étude Ipsos réalisée en 2023 révèle que 68% des Français considèrent leur animal de compagnie, chien ou chat, comme un membre à part entière de la famille
L’expérience du parc Monceau pourrait à terme bousculer l’urbanisme parisien. Et si l’on repensait les espaces publics avec les animaux en tête ? Une ville où les chiens auraient eux aussi droit à leurs zones de liberté.
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