Les vidéos d’animaux domestiques inondent les réseaux sociaux, mais une partie de ce contenu viral cache des pratiques à la limite de la maltraitance. Derrière les rires et les likes, certaines scènes tournées avec des chiens ou des chats dissimulent des traitements qui peuvent avoir de véritables conséquences physiques et psychologiques sur les animaux.
Une « tendresse » toxique : ces vidéos drôles qui traumatisent nos animaux
Le succès massif des vidéos d’animaux sur TikTok, Facebook ou Instagram repose sur un mélange d’émotion, de mignonnerie et de rire. Mais selon la vétérinaire Laetitia Barlerin, certaines de ces scènes sont tout sauf amusantes.
Citée dans Bonjour ! La Matinale TF1, elle dénonce : « C’est de la maltraitance animale« .
Sous prétexte de défi viral, des chiens sont forcés de subir des mises en scène déstabilisantes, et ce sans leur consentement ni considération pour leur bien-être.
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Ice Bucket Challenge pour chien : des vues, du stress et zéro consentement
Popularisé en 2014 pour la lutte contre la maladie de Charcot, le Ice Bucket Challenge revient sur les réseaux… mais cette fois imposé à des chiens. Cette tendance dénonce, selon TF1Info, une forme d’égocentrisme social médiatique : être drôle à tout prix, même au détriment de l’intégrité animale.
Barlerin alerte : « Le chien ne comprend pas ce qui lui arrive ».
L’eau glacée provoque non seulement un stress thermique aigu, mais aussi des troubles de confiance envers l’humain et des risques cardiaques pour les animaux fragiles.
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Des millions de vues… pour des animaux brisés psychologiquement
Les plateformes sociales ne régulent pas efficacement ce type de contenu. Les utilisateurs, motivés par la portée virale, oublient que leur chien ou leur chat n’est pas un accessoire comique.
« Ces vidéos qui font rire les humains peuvent briser la confiance de l’animal pour longtemps », alerte Barlerin.
Ce traumatisme comportemental peut se traduire par de la fuite, de l’agressivité, des phobies à long terme. Et les réseaux sociaux ? Peu d’algorithmes détectent cette violence déguisée en « fun ».
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Quand le « cute content » devient un business du stress animal
Historiquement, les animaux ont souvent servi d’objet de divertissement humain (combats, cirques, etc.). La version moderne ? Ce sont les réseaux sociaux. En 2023, la Fondation 30 Millions d’Amis a mis en garde contre la banalisation de défis dangereux impliquant des animaux. Dans une enquête menée auprès d’éthologues comme Sarah Jeannin, on apprend que des vidéos très populaires sur les réseaux montrent des animaux dans des situations de peur, de contrainte ou de confusion, sans que les internautes identifient les signes de mal-être. Ces contenus créent une banalisation digitale de la violence, orchestrée pour le buzz. Le souci : leur popularité crée un effet d’imitation à grande échelle.
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Sensibiliser massivement : la seule arme contre la violence virale banalisée
Le combat est clair : rééduquer le regard des internautes. Ce qui semble drôle cache parfois un cri silencieux. Les campagnes de sensibilisation peinent encore à s’imposer face aux contenus viraux.
Pour Laetitia Barlerin, « il faut nommer la maltraitance pour qu’elle cesse ».
Les enfants, grands consommateurs de ces vidéos, assimilent très vite ce type d’humour. Une responsabilité parentale et sociétale s’impose pour limiter cette escalade.
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Avant de liker ou partager : posez-vous cette question qui change tout
Loin d’être un simple divertissement, ces vidéos mettent en lumière une zone grise de la maltraitance domestique. Le spectateur a le pouvoir de refuser de cautionner. Avant de liker, partager ou mimer une vidéo, il est légitime de se poser cette question : « l’animal en a-t-il souffert ? ». Car à force de rires silencieux, les réseaux sociaux risquent de devenir le plus vaste théâtre de violences animales non identifiées.
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