Pendant longtemps, les appels des refuges en période de canicule restaient dans l’ombre. Quelques lignes dans la presse locale, quelques partages sur les réseaux sociaux, puis plus rien. Mais cette fois, à Amilly, dans l’Eure-et-Loir, les choses sont différentes. Parce que les températures battent des records. Parce que le refuge est plein. Parce que la souffrance des animaux ne peut plus être ignorée.
Le 2 juillet 2025, alors que le mercure approche les 40°C, les équipes de la SPA d’Amilly lancent un cri d’alarme. Leurs moyens sont limités. Leurs pensionnaires en danger. Et leur appel, cette fois, doit être entendu.
Le défi de la chaleur extrême
Le refuge d’Amilly est en état d’alerte. Les températures frôlant les 40°C rendent la situation insupportable pour les 56 chiens et chats qui y vivent. Le manque de moyens et d’équipements adaptés met en péril leur bien-être. Situé en périphérie de Chartres, le refuge dispose de locaux inadaptés, notamment la pièce de quarantaine et l’infirmerie, où les animaux les plus fragiles souffrent particulièrement. « Ces animaux souffrent énormément », déplore Sabine Métayer-Vivier, présidente de la SPA d’Amilly.
Un appel à la solidarité face à l’urgence
Dans cette situation critique, la SPA d’Amilly appelle à la mobilisation. Les besoins sont simples, mais urgents : tapis réfrigérants, brumisateurs, piscines pour chiens. Sans ces équipements, les animaux les plus faibles risquent des coups de chaleur fatals. « Nous avons besoin de moyens supplémentaires pour leur offrir un minimum de confort », alerte Sabine. L’appel concerne aussi les dons financiers pour permettre au refuge d’assurer ses soins quotidiens dans des conditions extrêmes.
Risques sanitaires et saturation
La canicule n’est pas qu’un inconfort, elle aggrave les problèmes sanitaires. Typhus, coryza : les maladies infectieuses se développent plus vite avec la chaleur. Les chatons, au système immunitaire fragile, sont en première ligne. Les chiens, quant à eux, subissent des brûlures aux coussinets lorsque le sol atteint parfois 50°C. Le refuge, saturé avec 56 chiens et une trentaine de chats, ne peut plus accueillir de nouveaux animaux, malgré la recrudescence des abandons estivaux. Deux chiens partagent parfois le même box, par nécessité. Et si une centaine de chats sont placés en famille d’accueil, cela reste insuffisant.
Un signal d’alarme pour notre société
Ce qui se passe à Amilly dépasse le cadre local. C’est un révélateur. D’un paradoxe : nous disons aimer les animaux, les reconnaître comme des êtres sensibles, mais leur souffrance ne devient visible qu’en période de crise. Le refuge d’Amilly reflète un modèle à bout de souffle, où la protection animale repose sur des structures débordées, sous-dotées, souvent isolées. La canicule ne fait que rendre visible ce que l’on tolère en silence toute l’année.
Face à cette réalité, il est urgent de repenser notre engagement. Pas seulement par empathie ponctuelle, mais par responsabilité collective. Ce que nous choisissons d’ignorer aujourd’hui, façonnera ce que nous accepterons demain.
Comment aider ?
Planipets invite la communauté à soutenir ces refuges par des dons matériels, financiers ou en adoptant un animal. Chaque geste compte pour améliorer les conditions de vie de ces animaux et permettre aux refuges comme celui d’Amilly de poursuivre leur mission vitale, au-delà des crises climatiques.
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