Il n’avait que deux mois. Deux mois à peine pour découvrir le monde, mais déjà plongé dans l’horreur. Forcé à tremper son museau dans un verre d’alcool, secoué sur une table “comme une serpillière” puis projeté par terre sous les rires de plusieurs individus. La scène, filmée, a provoqué un dégoût massif dès qu’elle a circulé sur les réseaux.
Et cette fois, contrairement à ce que pensaient les bourreaux, quelqu’un s’est intéressé à cette affaire. Associations et forces de l’ordre ont réagi. Résultat : cinq chats la petite victime, sa mère et ses trois frères et sœurs ont été récupérés et placés en sécurité.
“Une vidéo insoutenable qui a déclenché la colère”
Tout est parti d’un enregistrement aussi court qu’intolérable. Une vidéo où l’on voit un minuscule chaton, museau forcé dans un verre d’alcool, réduit à ingérer ce poison. Quelques secondes plus tard, la boule de poils est saisie brutalement, secouée sur une table comme un chiffon usé, avant d’être jetée au sol sous un concert de rires.
Ce n’est plus de la bêtise, c’est de la cruauté pure. Et c’est précisément ce qui a poussé l’association Stéphane Lamart et la SPA de Balleroy à agir sans attendre. Car, derrière l’écran, chaque rire s’accompagnait d’un gémissement étouffé de l’animal. Et ces images, une fois reçues, ne pouvaient rester lettre morte.
“Les gendarmes débarquent dans la ferme : ‘Ils n’imaginaient pas qu’on viendrait pour des chats’”
Quand la vidéo a circulé, les auteurs ont dû croire à l’impunité totale. Ils riaient, persuadés que l’histoire s’arrêterait là. Ils ne s’attendaient pas à ce que, derrière l’écran, des humains se mobilisent et surtout, qu’un parquet décide d’agir. Mercredi 24 septembre, les gendarmes de Torigny ont donc débarqué dans une exploitation agricole et ont retiré de force un chaton de deux mois, sa mère et trois autres petits.
Sur la page Facebook de la SPA, le message a résonné comme un cri de victoire : “IL EST EN VIE 🙌🏻”. Les cinq chats ont été immédiatement conduits chez le vétérinaire, pour recevoir les premiers soins. Dans la foulée, l’association a lancé un appel urgent : croquettes pour chatons, litière naturelle, nourriture pour la maman, et surtout des dons pour couvrir des frais vétérinaires qui s’annoncent lourds.
En quelques heures, les commentaires ont afflué par centaines. Certains, soulagés, promettent déjà d’ouvrir leur foyer :
« J’ai tellement envie d’en adopter un 😍 », écrit Aurore, encore marquée par la perte de sa propre chatte âgée de 21 ans. D’autres expriment une rage froide : « J’espère tellement qu’ils vont prendre cher ces pourritures », lâche un internaute.
Les messages oscillent entre tendresse et colère, mais tous traduisent le même besoin : voir ces chatons se reconstruire, et leurs bourreaux répondre de leurs actes.
Car c’est bien là le symbole de cette intervention : montrer que non, ces crimes ne passent pas inaperçus. Les associations le rappellent, les gendarmes l’ont prouvé : on vient aussi pour des chats. Et ce simple fait que des forces de l’ordre se déplacent pour sauver cinq boules de poils a suffi à transformer l’indignation virtuelle en espoir bien réel.
La redaction vous propose : “Refuge saturé, animaux en détresse : Pourquoi adopter à la SPA des Sables-d’Olonne sauve deux vies ?”
“Cinq vies arrachées à l’horreur : une mère et ses chatons sauvés ensemble”
Ils sont sortis de la ferme tous ensemble, serrés dans une caisse de transport qui ressemblait soudain à une bouée de sauvetage. Le chaton martyrisé, encore fragile, n’a pas été séparé de sa fratrie. À ses côtés : trois autres petits, intacts mais choqués, et leur mère, amaigrie mais vigilante, qui n’a jamais cessé de les protéger malgré l’environnement hostile.
Direction immédiate : la clinique vétérinaire partenaire. Là, chaque corps a été examiné, palpé, ausculté. Le petit noir et blanc, forcé à boire de l’alcool, présentait des signes inquiétants mais a pu être stabilisé. Les autres chatons, eux, semblaient épargnés physiquement une chance inespérée. Quant à la mère, elle a reçu les soins nécessaires pour reprendre des forces.
À la SPA de Balleroy, l’émotion était palpable. Les bénévoles parlent d’un sauvetage “qui marque”. Car il ne s’agissait pas seulement de récupérer un animal en détresse, mais d’arracher une famille entière à la maltraitance. Les cinq ont pu être installés dans un box propre, au calme, avec litière fraîche et croquettes adaptées. “Ils ont d’abord tremblé, puis ils se sont collés les uns aux autres. Et quand on a ouvert la cage, la maman s’est couchée au milieu, comme pour dire : ‘c’est fini, je les protège encore’”, raconte une bénévole, encore émue.
Sur les réseaux, la promesse d’un avenir a pris forme : les petits seront bientôt proposés à l’adoption. Les demandes affluent déjà. « J’espère que vous trouverez de superbes familles pour ces trésors », écrit Aurore.
D’autres rêvent d’accueillir “le petit noir à l’avant de la photo”, comme le confie Jennifer, tombée sous le charme. Derrière chaque commentaire, la même attente : que cette histoire atroce se termine par des départs heureux, des gamelles pleines et des câlins sans fin.
Ces cinq vies, qui auraient pu s’éteindre dans l’indifférence et la cruauté, incarnent désormais le contraire : la solidarité, la vigilance et la possibilité d’un nouveau départ. Un sauvetage qui résonne bien au-delà de la Manche, comme un rappel : chaque chat compte, chaque signalement sauve.
Pourrait vous intéresser : Bayonne : Le refuge animalier sauvé in extremis par un immense élan de solidarité et un soutien inattendu de la SPA
“Et si personne n’avait rien dit ? Le silence, meilleur allié des bourreaux”
Ils ont ri en filmant. Ils ont parié sur l’indifférence.
« Ils pensaient que personne ne s’intéresserait à une telle affaire » ces mots rapportés sonnent comme une confession : la violence prospère quand le regard se détourne.
Imaginez un instant que la vidéo soit restée dans l’ombre d’un smartphone. Pas de plainte déposée, pas d’association alertée, pas de gendarmes à la porte à l’aube. Le chaton aurait peut-être disparu, sans témoin utile, sans aucune trace. C’est ce scénario froid et probable que vient d’éviter une chaîne simple mais décisive : quelqu’un a signalé, quelqu’un a cru, quelqu’un a agi.
Le silence protège les auteurs. Le signalement les expose
Sur Facebook, la foule l’a bien compris : entre les cris de colère (« ces pourritures », « qu’ils paient ») et les propositions d’aide concrète (croquettes, dons, familles d’accueil), c’est la preuve que la parole citoyenne peut casser l’impunité. Les gens qui ont filmé ont parié sur le mutisme général ; la communauté a fait le pari inverse briser le cercle.
Ce n’est pas qu’une histoire de morale : c’est une équation pratique. Un signalement active une procédure (plainte, intervention, saisie), déclenche des soins et crée une traçabilité qui rend les auteurs responsables. Sans acte de dénonciation, il n’y a souvent ni enquête, ni suivi, ni réparation. Le silence, donc, n’est pas neutre : il est complice.
Et puis il y a le poids des images. Ce média qui a servi à maltraiter a aussi servi à sauver ironie cruelle mais salvatrice. La vidéo a mis l’affaire en lumière ; la lumière a forcé la main de la justice. À nous de transformer cette mécanique : publier pour banaliser n’est pas la même chose que publier pour sauver. Savoir quand alerter, comment signaler (associations, gendarmerie, SPA), et surtout ne pas banaliser la violence voilà le levier.
Rappel simple : si vous voyez, si vous entendez, parlez. Un message, un appel, une dénonciation peuvent faire la différence entre la survie et l’oubli. Dans ce cas précis, c’est la parole collective qui a fait reculer la cruauté — et qui a permis que cinq vies soient arrachées à l’horreur.
Pourrait vous intéresser : Brigitte Bardot : La passion des animaux, sa lutte pour la vie
“Rex & Minou : de la peur d’un aspirateur à l’horreur bien réelle”
Dans l’épisode 13 de leurs aventures, Rex et Minou s’affolaient pour… un simple passage d’aspirateur. Cris, panique, faux adieux : tout ça pour un tapis nettoyé. Une peur disproportionnée, mais drôle parce qu’inoffensive.
Ici, la peur n’avait rien d’un gag. Le petit chaton a tremblé pour sa vie, secoué comme un objet, jeté au sol sous des éclats de rire qui n’avaient rien de tendre. Là où Rex et Minou pouvaient se réfugier dans la blague, ce chaton n’avait aucune échappatoire.
Ce contraste fait mal : dans la fiction, les animaux exagèrent pour nous faire sourire ; dans la réalité, ils subissent des violences qui nous glacent. Et pourtant, le parallèle est utile : il rappelle que derrière chaque “miaou” ou chaque tremblement, il y a un être vulnérable, incapable de comprendre pourquoi l’humain rit quand il souffre.
Rex et Minou finiront toujours par se réconcilier autour d’un tapis propre. Mais ce chaton-là, lui, devra réapprendre la confiance, morceau par morceau, grâce aux bénévoles, aux familles d’accueil et à ceux qui ont refusé de se taire. L’humour et l’horreur n’appartiennent pas au même monde — mais parfois, les mettre face à face révèle toute la gravité de ce que nous laissons faire.
“Du rire au tribunal : quand la cruauté se croit impunie”
Ils ont ri. Rire gras, rire de défi, rire de ceux qui pensent qu’ils ne risquent rien. La scène du chaton, secoué et jeté au sol, n’était pour eux qu’un divertissement sordide. Mais ce qui faisait office de “blague” est désormais devenu une pièce à conviction.
Les associations Stéphane Lamart et la SPA de Balleroy ont déposé plainte, et le parquet a ouvert une enquête. Les gendarmes, qui se sont déplacés jusqu’à l’exploitation familiale, n’ont pas seulement sauvé cinq vies : ils ont acté que ces actes ne resteraient pas dans l’ombre. Car la loi, aujourd’hui, reconnaît la maltraitance animale comme un délit, passible de prison et d’amendes salées.
Sur les réseaux, le public réclame une sanction exemplaire. « Qu’ils prennent cher ces pourritures », écrit un internaute, pendant qu’un autre martèle : « Prison pour ces bourreaux !!! ». Le message est clair : l’indignation seule ne suffit plus, il faut une réponse judiciaire forte. Car chaque non-lieu, chaque peine symbolique renforce l’idée que les rires des bourreaux sont plus lourds que les cris des victimes.
Ici, l’affaire prend une tournure nationale : relayée par Midilibre, commentée par des milliers de citoyens, elle met la justice sous pression. Les associations le savent : si cette fois la peine est à la hauteur, ce sera un signal pour tous les autres cas où la cruauté se croit encore impunie. Le rire des tortionnaires, lui, s’éteindra peut-être dans le silence d’une salle d’audience.
“On pensait qu’il dormirait… mais il s’est réveillé. Et nous aussi.”
Dans le scénario des bourreaux, l’histoire devait rester confinée à une vidéo entre amis. Un chaton martyrisé, quelques éclats de rire, puis le silence. Ils pensaient que l’affaire s’endormirait, comme si rien ne s’était passé.
Mais le chaton est en vie. Il s’est réveillé, littéralement, entre les mains d’un vétérinaire. Il a repris souffle auprès de sa mère et de ses frères et sœurs. Et surtout, il a réveillé une communauté entière : bénévoles, associations, gendarmes, citoyens indignés.
Cette affaire prouve qu’il n’y a pas de “petite cruauté”. Chaque gifle, chaque humiliation, chaque rire sur le dos d’un animal est une alerte. Et quand on la prend au sérieux, elle peut changer un destin. Aujourd’hui, cinq vies ont été sauvées, et peut-être demain, d’autres le seront grâce à cette vigilance.
Le puppy blues, les aboiements trop forts, les chats errants qu’on tolère ou qu’on rejette : tout cela révèle une même vérité. Les animaux partagent nos vies, nos villes, nos foyers. Les ignorer, c’est leur offrir à leurs bourreaux une impunité facile. Les protéger, c’est affirmer haut et fort que leur existence compte.
Le petit chaton de Torigny restera marqué, mais il n’est plus seul. Et nous non plus : car en refusant de détourner le regard, c’est toute une société qui choisit de se réveiller.
FAQ sans filtre sur l’affaire du chaton maltraité
Le chaton va-t-il s’en sortir ?
Oui. Selon la SPA, il est en vie et pris en charge par un vétérinaire. Sa santé reste fragile après avoir ingéré de l’alcool, mais les premiers soins ont permis de le stabiliser. Il devrait pouvoir se rétablir entouré de sa mère et de ses frères et sœurs.
Que risque l’auteur des faits ?
La maltraitance animale est un délit pénal. La loi prévoit jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende (peines portées à 5 ans et 75 000 € en cas de mort de l’animal). Tout dépendra de l’enquête et du tribunal, mais associations et citoyens réclament une sanction exemplaire.
Peut-on adopter ces chatons ?
Oui, mais pas tout de suite. Les cinq chats sont actuellement placés en soins et seront ensuite proposés à l’adoption via la SPA de Balleroy. Les demandes affluent déjà, il faudra être patient et remplir les critères habituels (cadre de vie, engagement à long terme).
Comment aider dès maintenant ?
En répondant à l’appel de la SPA : dons financiers (déductibles des impôts), croquettes pour chatons (Royal Canin), litières naturelles non agglomérantes, croquettes pour la maman. L’association a mis en place un lien direct pour contribuer aux frais vétérinaires.
Et si je suis témoin de maltraitance animale ?
Il faut agir vite :
- Filmer ou photographier si possible (preuves).
- Contacter une association (SPA, Fondation 30 Millions d’Amis, Stéphane Lamart, etc.).
- Prévenir immédiatement la gendarmerie ou la police.
Un simple signalement peut suffire à déclencher une enquête et sauver une vie.
Pourquoi en faire toute une affaire ? Ce n’était “qu’un chaton”…
Parce que chaque vie compte. Parce que banaliser une violence, c’est en autoriser d’autres. Parce qu’un chaton qu’on maltraite aujourd’hui, c’est peut-être un chien, un cheval ou un humain demain. La cruauté n’a pas de frontière, et la tolérance zéro est la seule réponse.
C’est en partageant qu’on fait bouger les lignes. Partagez ça sur vos réseaux
Nos lecteurs n’en sont pas restés là. Ils ont craqué pour ces autres sujets
Quand un chien piste, la société s’interroge Au procès Jubillar, un témoin inattendu s’est imposé au centre des débats : Maya, la chienne pisteuse mobilisée dès le lendemain de la disparition de Delphine. Son flair a suivi l’odeur corporelle de l’infirmière jusqu’au bas d’un escalier extérieur, puis le long d’un chemin de promenade. À deux…
On croit offrir à son foyer une boule d’amour, un remède au stress, une promesse de bonheur quotidien. Mais parfois, l’arrivée d’un chiot ne provoque ni joie ni sérénité : elle écrase, angoisse, épuise. On parle alors de “puppy blues”, ce mal-être silencieux qui saisit nombre de nouveaux propriétaires et transforme un rêve en fardeau.…
Dans certaines villes suisses, impossible d’adopter un chien sans passer par la case « éducation ». Huit séances obligatoires pour apprendre à marcher ensemble, comprendre les signaux canins, éviter les morsures et surtout… responsabiliser les maîtres. À Bâle, la mesure fait déjà ses preuves. Et si demain, la France osait franchir le pas ? Car derrière l’image…
Dans ce village entre Péronne et Roye, un sanctuaire pour chiens ravive l’espoir des maîtres épuisés
À Hattencourt, petit village niché entre Péronne et Roye, les habitants viennent d’assister à une inauguration peu commune : celle d’un parc entièrement pensé pour les chiens. Baptisé Le QG des chiens, ce lieu inédit promet aux maîtres et à leurs compagnons à quatre pattes une nouvelle respiration, loin des trottoirs étroits ou des jardins…
Votre chien ou votre chat prend-il l’aspirateur pour un monstre mécanique ? Vous n’êtes pas seul ! Pour beaucoup d’animaux, ce bruit soudain, grave et imprévisible est une véritable épreuve : fuite sous le canapé, aboiements frénétiques, tremblements… et parfois même un petit accident de stress. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une méthode simple…
La voix de Seth, un jeune malinois Je m’appelle Seth. J’ai 8 mois. Je suis arrivé à la SPA, un peu perdu, sans vraiment comprendre pourquoi. J’ai vu défiler des regards, des pas pressés, des voix qui choisissent. J’ai compris une chose : pour sortir d’ici, je dois plaire. Mais si, pour une fois, c’était…
Continue Reading Et si le chien décidait de ses nouveaux adoptants ?