Un appel national inédit : “Bloquons tout”
Parmi elles : l’opposition à la suppression de certains jours fériés, le refus des coupes budgétaires dans les services publics, la contestation des réformes sur les retraites et la fiscalité. Le gouvernement prend l’affaire très au sérieux : 80 000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour encadrer cette journée à haut risque.
Mercredi 10 septembre, la France s’apprête à vivre une journée de mobilisation sociale hors normes. Le mot d’ordre “Bloquons tout” circule depuis des mois sur les réseaux sociaux et dans les canaux Telegram militants. Derrière ce slogan radical, l’idée est simple : mettre le pays à l’arrêt, bloquer les routes, les trains, les raffineries, occuper des lieux symboliques pour contraindre le gouvernement à céder face à une série de revendications.
Plus qu’un blocage, une stratégie de projecteur
Ce qui frappe dans ce mouvement, ce n’est pas seulement la menace de paralysie. C’est l’objectif derrière : obliger à regarder. Les initiateurs de “Bloquons tout” savent qu’une grève isolée ou une manifestation discrète ne suffisent plus à capter l’attention. En bloquant les infrastructures clés, ils forcent les citoyens, les médias et l’État à tourner leurs regards vers une réalité qu’ils auraient préféré ignorer.
Le blocage devient alors un outil de visibilité. Ce n’est pas l’arrêt du train qui importe, mais l’impossibilité pour le pays de détourner les yeux.
Le parallèle avec La peur muselante
Dans notre série Rex & Minou, l’épisode La peur muselante mettait en scène un chien contraint au silence par une muselière imposée, moins pour sa sécurité que pour rassurer l’humain. La métaphore est claire : museler, c’est empêcher une peur de se dire, une souffrance de se voir.
Le lien avec l’actualité est direct : dans le monde social comme dans le monde animalier, il existe des forces qui musellent, qui réduisent au silence, qui invisibilisent. Et face à ce silence imposé, certains choisissent de “bloquer” pour retrouver une voix.
Les professionnels du bien-être animal : une souffrance hors-champ
Les toiletteurs, éducateurs, ostéopathes, pet-sitters, comportementalistes et refuges vivent chaque jour une réalité lourde : rendez-vous annulés, revenus instables, fatigue chronique, abandon massif des animaux. Mais cette réalité reste muselée. Elle ne bloque rien, elle ne dérange pas, donc elle n’existe pas aux yeux du public et des pouvoirs publics.
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Tant que ça ne dérange pas, ça n’existe pas
La grève “Bloquons tout” révèle une mécanique brutale : dans nos sociétés, ce qui ne bloque pas, n’existe pas. Et dans l’épisode La peur muselante, on retrouvait la même logique : tant que l’animal est contraint, il ne peut plus exprimer son besoin, il devient invisible.
Le parallèle est fort : les pros du bien-être animal, aujourd’hui, sont muselés par l’invisibilité. Ils subissent, mais ne contraignent personne à regarder.
Quelle vitrine pour demain ?
La vraie question n’est pas de savoir s’ils doivent bloquer comme les grévistes. Elle est plus dérangeante : quelle muselière faut-il enlever, et quelle vitrine inventer pour contraindre la société à les regarder ?
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Et demain ?
La journée du 10 septembre laissera des images fortes : routes bloquées, gares paralysées, tensions avec les forces de l’ordre. Mais elle rappelle surtout que la visibilité est une arme politique. Ceux qui réussissent à se faire voir gagnent du poids. Ceux qui restent muselés disparaissent.
Pour les professionnels du bien-être animal, la leçon est claire : tant qu’ils ne trouvent pas leur propre manière de “forcer à regarder”, leur rôle restera périphérique. Et avec eux, les animaux qu’ils défendent resteront en marge des priorités collectives.
FAQ – Bloquons tout
Pourquoi la grève “Bloquons tout” du 10 septembre est-elle considérée comme inédite ?
Parce qu’elle vise à bloquer l’ensemble du pays : routes, gares, raffineries, lieux stratégiques. L’objectif n’est pas seulement d’arrêter l’activité, mais surtout de forcer la société et les médias à regarder une réalité que les grévistes estiment ignorée.
Quel est le lien entre “Bloquons tout” et la cause animale ?
L’article établit un parallèle : dans le monde animalier, beaucoup de souffrances restent invisibles tant qu’elles ne dérangent pas. Comme les travailleurs invisibilisés, les animaux abandonnés ou les professionnels du bien-être animal sont souvent muselés par le silence.
Que signifie “la peur muselante” dans la série Rex & Minou ?
Dans cet épisode, un chien porte une muselière non parce qu’il est dangereux, mais pour rassurer l’humain. Cela illustre une métaphore : museler, c’est empêcher de s’exprimer. Le parallèle avec la grève montre que, tant qu’une souffrance est contenue et discrète, elle reste ignorée.
Pourquoi les professionnels du bien-être animal manquent-ils de visibilité ?
Toiletteurs, éducateurs, ostéopathes, comportementalistes, pet-sitters ou refuges vivent une précarité réelle : rendez-vous annulés, fatigue chronique, instabilité financière. Mais comme leur situation ne “bloque” rien dans la société, elle reste invisible aux yeux du grand public et des pouvoirs publics.
Que peuvent retenir les professionnels du bien-être animal de ce parallèle ?
La leçon est claire : la visibilité est une arme. Tant que leur réalité reste invisible, leur rôle sera perçu comme secondaire. Ils doivent inventer leur propre vitrine, trouver un moyen d’alerter et de contraindre la société à regarder leur engagement et leurs difficultés.
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