Derrière chaque regard éteint, un chien apprend à rallumer la lumière.
À Monaco, une poignée de bénévoles transforme chaque année le destin d’enfants privés de vue. Depuis plus de trente ans, le Club International des Amis des Chiens Guides d’Aveugles de Monaco (CICAM) se bat pour une cause rare et essentielle : offrir à des enfants non-voyants un compagnon capable de leur rendre l’autonomie.
Fondé en 1989 par Laura Micheo, le CICAM ne se contente pas de financer des chiens guides : il équipe aussi les bénéficiaires de technologies adaptées, de cannes électroniques et d’ordinateurs braille pour que le handicap ne soit plus synonyme d’isolement.
Mais depuis 2010, le club a pris un virage décisif. Il s’est spécialisé dans les chiens guides pour mineurs, une mission aussi noble que coûteuse : 25 000 euros par animal, soit 9 000 de plus que pour un adulte. Un investissement qui dépasse les chiffres. Car ici, chaque euro est une promesse : celle d’un enfant qui retrouve la liberté de marcher seul.
Des chiens guides pour mineurs : une mission unique en France
Former un chien pour un adulte non-voyant demande du temps. Former un chien pour un enfant aveugle, c’est une tout autre histoire — et un défi que peu d’associations ont osé relever.
Quand un chien devient les yeux d’un enfant
Imaginez ce duo : un jeune garçon avance, main posée sur le harnais chaud d’un chien qui respire doucement à son rythme. Le quiz vous invite à voir le monde à travers cette complicité — à ressentir comment un chien perçoit la ville, les trottoirs, les sons et les odeurs qu’il traduit en repères pour son petit humain. Et si, le temps d’un instant, vous découvriez la liberté selon lui ?
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Depuis 2010, le CICAM s’est lancé dans cette mission pionnière : offrir à des mineurs non-voyants un chien guide formé spécialement pour eux. Un choix courageux, mais aussi onéreux : là où un chien pour adulte revient à environ 16 000 euros, un chien pour enfant atteint 25 000 euros.
Pourquoi une telle différence ? Parce qu’un enfant ne réagit pas, ne communique pas, et ne raisonne pas comme un adulte.
“Un mineur n’a pas les mêmes capacités pour gérer un chien. La formation doit être plus progressive, plus sensorielle, plus douce”, explique Philippe Mirza, président du CICAM depuis 2007.
L’unique école en France capable de former ces chiens exceptionnels se trouve à l’Isle-sur-la-Sorgue. C’est là que naissent les duos de confiance que le CICAM finance chaque année — environ deux chiens guides pour enfants, un chiffre modeste mais porteur d’un impact immense.
Chaque remise est un moment d’émotion : après deux années de préparation et plusieurs mois d’adaptation, le chien et son jeune maître se découvrent et s’apprivoisent.
Le CICAM organise alors une cérémonie officielle : un instant suspendu où les donateurs, les familles et les bénévoles voient concrètement ce que “25 000 euros” peuvent accomplir — un lien, une vie, une liberté retrouvée.
La technologie, autre alliée de la liberté
Si les chiens guides demeurent au cœur de la mission du CICAM, l’association a très vite compris qu’un autre levier pouvait offrir de nouvelles perspectives d’autonomie : la technologie. Dans un monde où le numérique structure désormais chaque aspect de la vie quotidienne, l’accès à ces outils devient un facteur d’inclusion essentiel pour les personnes non-voyantes.
Sous l’impulsion de son président, Philippe Mirza, le CICAM a décidé de financer des équipements informatiques adaptés. Parmi eux, les ordinateurs braille, véritables fenêtres sur le monde, permettent à leurs utilisateurs d’étudier, de travailler et de communiquer avec fluidité. Ces appareils coûtent environ 7 000 euros chacun, mais leur impact est inestimable : ils ouvrent la porte à des études supérieures, à des diplômes, à des emplois qualifiés. Autant de trajectoires rendues possibles grâce à la technologie et à la solidarité.
Sous la chaleur des projecteurs, lors de la cérémonie du CICAM, chaque chien guide pose son museau contre la main de son jeune maître. Ce geste silencieux dit tout : confiance, sécurité, tendresse. Et si vous tentiez, vous aussi, de deviner ce que votre chien “lit” de vous ? 👉 Voir le quiz
Le club soutient également l’achat de cannes électroniques, d’une valeur moyenne de 5 000 euros, et de lecteurs portatifs capables de stocker plusieurs livres audio. Ces dispositifs complètent le travail des chiens guides en renforçant la mobilité, la sécurité et l’accès à la culture.
« Grâce à l’informatique, les personnes non-voyantes peuvent aujourd’hui exercer des métiers variés, de la vente à la communication. Elles disposent d’outils adaptés qui leur rendent leur indépendance », explique Philippe Mirza.
Pour le CICAM, ces aides technologiques ne remplacent pas les chiens guides : elles les prolongent. Elles constituent une autre manière de redonner confiance, de prouver que l’autonomie n’est pas un privilège, mais un droit fondamental. Et surtout, elles rappellent que la solidarité moderne ne se limite plus aux gestes du passé — elle s’écrit aussi à travers les câbles, les écrans et le braille numérique.
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Monaco, territoire de solidarité
Derrière chaque réussite du CICAM se cache une chaîne humaine tissée de bienveillance et d’engagement. À Monaco, la solidarité n’est pas un mot d’affiche : c’est une réalité quotidienne. Le club agit sous le haut patronage de la Princesse Stéphanie, présidente d’honneur de l’association, et bénéficie du soutien actif des institutions monégasques. Ministère des affaires sociales, mairie de Monaco, Éducation nationale… tous contribuent à faire du CICAM un acteur incontournable de l’inclusion.
Cette collaboration a pris un relief particulier lors du tournoi féminin de torball organisé en mai 2025, un sport collectif pratiqué par des personnes déficientes visuelles. L’événement a permis à la fois de sensibiliser le public et de collecter des fonds destinés à financer de nouveaux équipements. Ce jour-là, l’émotion était palpable : des enfants, des parents, des bénévoles et des élus unis autour d’une même cause.
« Cette collaboration avec les autorités monégasques fonctionne remarquablement bien. Nous formons une véritable équipe », confie Philippe Mirza.
Ce mot, “équipe”, résume parfaitement la philosophie du CICAM. Ici, personne ne travaille dans l’ombre. Chacun apporte sa pierre à l’édifice : les institutions soutiennent, les citoyens participent, les donateurs observent les résultats concrets de leur générosité.
Cette transparence est d’ailleurs l’une des forces du club. Chaque euro versé trouve une destination identifiable. Les adhérents ne financent pas une abstraction : ils financent des chiens, des outils, des vies transformées. Et c’est sans doute ce lien direct entre don et impact réel qui explique la fidélité des membres — environ une cinquantaine d’actifs chaque année, un noyau stable malgré le temps.
À Monaco, l’entraide a trouvé son visage. Celui d’une association qui prouve qu’un petit territoire peut avoir un immense cœur.
Le grand rêve : un nouveau chenil pour éduquer plus de chiens
Former un chien guide, c’est deux années d’apprentissage, de patience et de lien humain. Deux années où des éducateurs spécialisés façonnent, pas à pas, la future autonomie d’un enfant. Mais aujourd’hui, l’école de l’Isle-sur-la-Sorgue, unique en France à former des chiens pour mineurs, ne peut produire qu’une vingtaine d’animaux par an. Trop peu face à la demande grandissante.
Conscient de cette réalité, le CICAM nourrit un projet ambitieux : créer un nouveau chenil capable d’augmenter significativement le nombre de chiens formés. L’objectif serait de permettre la remise d’une quinzaine de chiens guides supplémentaires chaque année. Un rêve à portée de main, mais semé d’obstacles administratifs et financiers.
La construction d’un tel lieu ne s’improvise pas. Elle implique des permis de construire, des études environnementales, des normes sanitaires strictes et un budget conséquent. Autant d’étapes qui demandent du temps, de la rigueur et de la persévérance. Pourtant, Philippe Mirza y croit fermement.
Dans la rue, le chien guide anticipe chaque marche, chaque obstacle, chaque son de scooter. Son monde est tissé de bruits, d’odeurs, de tension du harnais. Et le vôtre, que sent-il, que perçoit il vraiment de vos gestes ? 👉 Faire le quiz.
« Ce projet, c’est un pari collectif. Chaque don, chaque partenariat compte. Parce qu’au bout du chemin, il y a un enfant qui retrouvera la liberté de marcher seul », explique-t-il avec conviction.
Pour le CICAM, l’enjeu dépasse la simple logistique. Il s’agit d’un symbole : celui d’une France capable de former plus de chiens guides pour enfants, de réduire les délais d’attente et de répondre à des besoins réels. Créer un nouveau chenil, c’est investir dans la dignité. C’est préparer un futur où aucun enfant non-voyant ne devra attendre des années avant de pouvoir avancer avec confiance.
L’engagement comme raison d’être
Au cœur du CICAM, il n’y a ni salaires ni bureaux luxueux. Il y a des bénévoles, des heures données, des convictions tenaces. Pour Philippe Mirza, président depuis 2007, l’engagement n’est pas un devoir moral, c’est une nécessité intime.
« Nous avons la chance d’être en bonne santé. Face au handicap, je me sens mal dans ma peau si je n’agis pas. Je ne peux pas faire de miracles, mais je peux contribuer à changer quelque chose », confie-t-il. Cette sincérité désarme. Elle résume ce que tant de membres du CICAM partagent : une volonté d’agir plutôt que de compatir.
Chaque action menée, chaque événement organisé, chaque chien remis est le fruit d’un travail bénévole considérable. Mais c’est aussi une source de joie profonde. Les retours des familles, les sourires des enfants, la reconnaissance silencieuse d’un chien qui comprend tout sans parler : ce sont ces moments-là qui justifient les nuits blanches et les efforts constants.
Le CICAM n’est pas une structure médicale. Il ne promet pas de guérison, seulement de la présence, du soutien et de l’écoute. Et souvent, cela suffit à faire toute la différence.
« Les personnes malvoyantes peuvent nous contacter sans hésiter. Nous les aidons dans la mesure de nos moyens. Nous sommes là, simplement là, pour toutes les demandes qui correspondent à nos missions », rappelle Philippe Mirza.
Dans un monde où la compassion s’exprime souvent derrière un écran, le CICAM prouve qu’il existe encore des lieux où la solidarité s’incarne, se touche et se regarde en face. Des lieux où donner un peu de son temps, c’est offrir beaucoup d’avenir.
Comment contribuer ?
L’action du CICAM repose avant tout sur la confiance et la fidélité de ses membres. L’association compte une cinquantaine d’adhérents actifs, un nombre qui varie légèrement d’une année à l’autre mais qui se maintient grâce à un noyau particulièrement engagé. Cette stabilité s’explique par la transparence de son fonctionnement : chaque donateur peut constater l’usage concret de sa contribution, lors des événements et remises officielles.
Le bouche-à-oreille demeure le principal moteur de recrutement, preuve que la crédibilité du CICAM s’appuie d’abord sur la sincérité de son engagement. Pour rejoindre cette chaîne de solidarité, les cotisations sont accessibles à partir de 50 euros via le site internet de l’association.
Le prochain grand rendez-vous aura lieu lors de l’assemblée générale du 26 novembre 2025. Ce moment permettra de définir les nouveaux projets pour l’année 2026 et de présenter les prochaines orientations, notamment autour du développement d’un nouveau chenil.
Soutenir le CICAM, c’est choisir d’agir pour une cause concrète : celle d’enfants non-voyants qui, grâce à un chien guide ou à un équipement adapté, retrouvent confiance et autonomie. Ce n’est pas un simple don, c’est un acte de solidarité visible, mesurable et profondément humain.
Et si 25 000€ pouvaient racheter une liberté ?
Dans une époque où tout se chiffre, où la valeur d’une vie semble parfois se mesurer en pourcentages et en bilans, le CICAM rappelle une évidence : 25 000 euros peuvent changer un destin. Ce n’est pas une somme abstraite. C’est le prix d’un chien qui deviendra les yeux d’un enfant, son repère, son allié, sa sécurité.
Derrière chaque chien remis se cache une chaîne de générosité : des donateurs, des éducateurs, des bénévoles, des familles. Ensemble, ils forment un maillage discret mais essentiel, celui d’une solidarité qui ne promet pas le miracle, mais offre la dignité. Là où certains voient un coût, le CICAM voit une renaissance.
Cette association monégasque ne vend pas des chiens, elle redonne des libertés. Elle ne distribue pas des aides, elle reconstruit des avenirs. Elle agit sans bruit, sans grands moyens, mais avec une constance admirable : celle de ceux qui croient encore que la lumière peut revenir, même là où la vue s’est éteinte.
Alors oui, 25 000 euros, c’est beaucoup. Mais quand cet argent se transforme en indépendance, en confiance, en sourire d’enfant qui marche seul pour la première fois… alors non, ce n’est plus un prix. C’est une promesse tenue.
FAQ – Tout savoir sur le CICAM et les chiens guides pour enfants non-voyants
Qu’est-ce que le CICAM ?
Le Club International des Amis des Chiens Guides d’Aveugles de Monaco (CICAM) est une association fondée en 1989 par Laura Micheo. Sa mission est de financer des chiens guides pour les personnes non-voyantes et de leur fournir des équipements technologiques adaptés favorisant l’autonomie.
Pourquoi le CICAM se concentre-t-il sur les enfants non-voyants ?
Depuis 2010, le CICAM s’est spécialisé dans le financement de chiens guides pour mineurs. Cette orientation unique en France répond à un besoin précis : les enfants aveugles nécessitent un accompagnement spécifique, à la fois plus long et plus sensible que celui des adultes.
Pourquoi un chien guide pour enfant coûte-t-il 25 000 euros ?
Un chien guide pour enfant coûte environ 25 000 euros, contre 16 000 pour un adulte. Cette différence s’explique par la formation plus complexe et plus longue que requiert la relation avec un mineur. L’animal doit être préparé à comprendre, anticiper et s’adapter à un comportement enfantin, souvent plus spontané.
Où sont formés les chiens financés par le CICAM ?
Les chiens guides financés par le CICAM sont formés à l’Isle-sur-la-Sorgue, dans la seule école française dédiée à la formation de chiens guides pour enfants non-voyants. Le CICAM y finance environ deux chiens par an, en lien direct avec les éducateurs spécialisés.
Le CICAM aide-t-il aussi les adultes ?
Oui. Bien que l’association concentre ses efforts sur les mineurs, elle continue de soutenir les adultes non-voyants à travers le financement d’équipements technologiques : ordinateurs braille, cannes électroniques, lecteurs portatifs ou logiciels adaptés.
Comment le CICAM est-il financé ?
Le CICAM repose sur un modèle associatif transparent. Ses ressources proviennent des cotisations de ses adhérents, de dons privés et des événements caritatifs organisés chaque année. L’adhésion est accessible dès 50 euros via le site internet du club.
Le CICAM reçoit-il un soutien officiel ?
Oui. L’association agit sous le haut patronage de la Princesse Stéphanie, présidente d’honneur, et collabore étroitement avec le ministère des affaires sociales, la mairie de Monaco et l’Éducation nationale.
Comment participer ou aider concrètement ?
Vous pouvez :
- Parler du CICAM autour de vous : le bouche-à-oreille reste son meilleur relais.
- Adhérer à l’association dès 50 € par an.
- Faire un don ponctuel pour financer un chien ou un équipement.
- Participer aux événements de sensibilisation organisés à Monaco.
Quels sont les projets à venir ?
Lors de l’assemblée générale du 26 novembre 2025, le CICAM présentera ses nouveaux objectifs, dont un projet de création de chenil pour augmenter le nombre de chiens guides formés chaque année.
Pourquoi soutenir le CICAM ?
Parce que chaque don, petit ou grand, se traduit en autonomie réelle pour une personne non-voyante. Parce que derrière chaque chien formé, il y a une histoire d’espérance, d’apprentissage et de liberté retrouvée.
Soutenir le CICAM, c’est choisir l’action plutôt que la compassion, et transformer l’aide en avenir.
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