Il était son refuge mais avec le temps, il est devenu un poids. Sans qu’elle comprenne quand c’est arrivé.
Pendant des années, elle l’a aimé comme un enfant. Et puis un matin, elle s’est surprise à soupirer quand il est venu poser sa tête sur ses genoux. Une absence d’élan.
Elle ne le regardait plus comme avant.
Et c’est peut-être ce qui l’a le plus effrayée. Ne pas ressentir. Ne plus vibrer. Même devant la seule créature qui, jusque-là, parvenait toujours à la réconforter. Alors elle a commencé à se demander si elle était brisée.
Quand l’amour s’éteint sans raison apparente
Claire, 38 ans, n’a jamais voulu d’enfant mais elle a adopté Oslo, un golden retriever, comme on choisit un partenaire de vie.
Il était là dans tous les moments : les ruptures, les déménagements, les insomnies. Il lui suffisait de le serrer dans ses bras pour se recentrer.
Mais depuis quelques mois, tout a changé. Elle le nourrit, elle le promène… mais son cœur n’y est plus.
“Je fais ce qu’il faut, mais je ne ressens plus rien.” Claire
Elle culpabilise. Elle se trouve monstrueuse. Elle lit des articles sur la dépression canine, mais c’est elle qui décroche.
Cette absence de lien ne s’est pas imposée d’un coup. Elle a glissé doucement dans sa vie, comme une brume. Elle a continué à agir par automatisme, à cocher les cases. Mais dans ses gestes, il n’y avait plus d’amour. Juste une routine vide. Et plus elle s’en rendait compte, plus elle se sentait étrangère à elle-même.
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Un désamour qui dit autre chose de plus caché encore
Quand Claire consulte une comportementaliste, elle s’attend à entendre parler de fatigue, d’usure, ou même d’erreurs éducatives. Mais la professionnelle va plus loin.
Elle lui pose une question inattendue : “À quand remonte la dernière fois où vous avez pleuré devant lui ?”
Claire ne sait pas. Elle répond vaguement. Puis elle comprend. Depuis que sa mère est morte six mois plus tôt, elle n’a versé aucune larme.
Elle a tout porté seule. Elle s’est coupée de ses émotions. Même son chien ne trouve plus la porte d’entrée.
Ce n’est pas qu’elle n’aime plus son chien.
C’est qu’elle s’est déconnectée d’elle-même.
En réalisant cela, Claire s’est effondrée. Elle n’avait pas fait le lien. Pour elle, le blocage venait du chien. Elle n’avait pas vu qu’elle-même avait fermé les vannes. En rejetant la douleur, elle avait aussi fermé l’accès à la tendresse. L’indifférence n’était qu’un masque, un signal d’alerte que son propre corps et son animal tentaient de lui envoyer.
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Les chiens ressentent nos absences émotionnelles. Même si le corps est là. Ils perçoivent les tensions, l’ennui, la distance. Et parfois, ça les affecte. Oslo a commencé à fuir les caresses. Il se lèche compulsivement. Il ne remue plus la queue comme avant.
L’animal “reflète” souvent ce qu’on ne verbalise pas. Et ce que l’on n’a pas le droit de sentir.
Dans le cas de Claire, c’est un deuil non vécu. Pour d’autres, ce sera un burn-out, un enfant qui part de la maison, une charge mentale qui déborde.
Ce que nous refusons d’accueillir, nos chiens le captent. Et souvent, ils l’absorbent. Un chien ne juge pas. Il n’analyse pas. Il réagit. Il adapte son comportement à ce qu’il perçoit. Il devient plus distant, plus anxieux, plus figé. Et c’est précisément dans ce miroir que beaucoup, comme Claire, finissent par voir ce qu’ils fuient depuis trop longtemps.
Une réalité à regarder en face
Reconnaître le deuil animalier, ce n’est pas exagérer. Ce n’est pas infantiliser. C’est juste admettre une vérité simple : un lien, quand il est vrai, laisse toujours une trace. Qu’il soit humain ou non.
Et ceux qui laissent ce genre de trace méritent qu’on parle d’eux. Même après leur dernier souffle.
Reconnecter… ou réapprendre
Ce genre de situation est plus courant qu’on ne le pense. Mais il reste tabou. On a le droit d’être dépassé. On a le droit de ne pas ressentir ce qu’on “devrait”. Ce n’est pas de l’abandon. C’est un signal.
Claire a commencé une thérapie. Elle a mis des mots sur ce qu’elle traversait. Et, petit à petit, Oslo est revenu poser sa tête sur ses genoux. Et elle a senti quelque chose. Pas un grand feu. Mais une étincelle.
La reconnexion ne passe pas par des grandes résolutions, mais par de petits gestes authentiques. Reprendre le temps de jouer, d’observer, de caresser sans attendre de réponse immédiate. Se réautoriser à être vulnérable, à parler à voix haute même quand on est seule. Parce que souvent, c’est dans ces moments bruts que l’amour revient. Pas l’amour parfait. L’amour réel.
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Ce qu’on oublie quand on adopte un chien
Ce genre de situation est plus courant qu’on ne le pense. Mais il reste tabou. On a le droit d’être dépassé. On a le droit de ne pas ressentir ce qu’on “devrait”. Ce n’est pas de l’abandon. C’est un signal.
Claire a commencé une thérapie. Elle a mis des mots sur ce qu’elle traversait. Et, petit à petit, Oslo est revenu poser sa tête sur ses genoux. Et elle a senti quelque chose. Pas un grand feu. Mais une étincelle.
La reconnexion ne passe pas par des grandes résolutions, mais par de petits gestes authentiques. Reprendre le temps de jouer, d’observer, de caresser sans attendre de réponse immédiate. Se réautoriser à être vulnérable, à parler à voix haute même quand on est seule. Parce que souvent, c’est dans ces moments bruts que l’amour revient. Pas l’amour parfait. L’amour réel.
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