Un rassemblement pour la justice
Aujourd’hui, un procès contre la SNCF débutera au tribunal de police de Paris, accusant l’entreprise de la mort tragique de Neko, un chat écrasé par un train à la gare Montparnasse en janvier dernier. Avant l’ouverture de ce procès, Georgia, la propriétaire du chat, a organisé un rassemblement samedi dernier sur le parvis de la gare de Bordeaux.
L’affaire a suscité une large attention médiatique. En janvier, Georgia et sa fille voyageaient en train depuis la gare Montparnasse à Paris pour rentrer à Bordeaux, accompagnées de leur chat Neko. Malheureusement, l’animal s’est échappé et s’est réfugié sous un des wagons du train sur une voie.
Malgré les multiples demandes des propriétaires aux agents de la gare pour empêcher le départ du train et retrouver leur chat, leurs efforts sont restés vains. Le train a finalement quitté la gare à l’heure prévue, laissant les deux propriétaires dévastées en découvrant le corps de leur chat retrouvé coupé en deux.
Deux semaines après cet événement tragique, la Fondation 30 millions d’amis a déposé une plainte contre la SNCF pour
“atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal domestique apprivoisé ou tenu en captivité”.
Alors que l’audience s’ouvre aujourd’hui 19/06/2023 au tribunal de police de Paris, Georgia a mobilisé un petit groupe de personnes lors d’un rassemblement le samedi 17 juin devant la gare de Bordeaux Saint-Jean.
Chat mort écrasé par un TGV à Montparnasse : le procès contre la SNCF s’ouvre le 19/06 au Tribunal de Police de Paris. La Fondation #30millionsdamis demandera son renvoi devant le Tribunal Correctionnel pour “atteinte volontaire à la vie d’un animal”. https://t.co/v9fRNbnnnl
— Fondation 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) June 15, 2023
La recherche de reconnaissance et d’excuses
Le rassemblement a réuni six personnes devant l’entrée de la gare, dont des proches de la famille. Marie-Noëlle, une amie de Georgia, s’est rendue depuis Arcachon pour soutenir son amie. Elle avait l’habitude de garder le chat et partage l’immense peine de Georgia :
“Je trouve que la SNCF aurait pu offrir plus d’aide. Il y avait suffisamment de temps avant le départ du TGV pour rattraper le chat”, déplore-t-elle.
En signe de soutien, Marie-Noëlle a écrit et récité un poème à la mémoire de Neko lors du rassemblement.
Un autre participant, Bernard, a décidé de se joindre au mouvement après avoir appris l’organisation du rassemblement. Retraité et bénévole pour l’association de défense des animaux L214, il a caché son visage derrière un masque représentant un chat.
“Je trouve que la SNCF aurait pu attendre. Si cela avait été un enfant, elle aurait fait une exception”, a-t-il déclaré, ajoutant : “Un chat est un être vivant et sensible”.
Camille, une mère de famille de 32 ans et propriétaire de deux chats, a également rejoint le mouvement. Elle a déposé une gerbe de fleurs devant la gare, convaincue que la mort du chat aurait pu être évitée. Quant au procès, elle n’espère pas obtenir une indemnisation, mais plutôt une reconnaissance et des excuses publiques de la part de la SNCF.
Georgia, la propriétaire du chat décédé, affirme que cinq mois après la tragédie, elle n’a pas eu d’échange concret avec la SNCF concernant les circonstances de l’accident. Malgré l’envoi d’un courrier détaillant l’histoire et un message publié sur la page Facebook de la SNCF, qui est devenu viral, elle n’a reçu que des réponses indiquant que les dossiers étaient clos.
Même une pétition signée par près de 100 000 internautes n’a pas suffi à susciter une réaction de la part de l’entreprise. Ainsi, pour Georgia, le recours à la justice est le seul moyen d’obtenir des explications nécessaires pour pouvoir faire son deuil.
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