Samedi 28 juin à Laval, l’association Handi’Chiens a changé la vie de plusieurs dizaines de personnes. Trente chiens d’assistance, formés pendant deux ans, ont été remis gratuitement à leurs nouveaux maîtres. Une première en Mayenne qui illustre le pouvoir concret de ces animaux extraordinaires et les limites d’un modèle encore trop dépendant du bénévolat.
Une cérémonie historique et des témoignages bouleversants
C’est à l’Espace Mayenne que s’est tenue cette cérémonie inédite. Trente chiens formés ont été confiés à leurs bénéficiaires, fruit du travail rigoureux des familles d’accueil et des centres Handi’Chiens. Selon France Bleu, cette remise marque une première pour le département. Clélie, mère de Margaux (17 ans), atteinte de maladies génétiques rares, témoigne d’un changement bouleversant : sa fille, auparavant mutique et isolée, parle désormais, sort, et reprend confiance grâce à son chien d’assistance. Ce chien est devenu un catalyseur d’autonomie et de progrès. Cette magie du lien humain-animal n’est pas un cas isolé, elle se répète dans chaque binôme.
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Des chiens surentraînés pour des besoins ciblés
Les chiens d’assistance ne se limitent pas aux guides pour aveugles. Handi’Chiens forme six profils de chiens : pour handicap moteur, troubles cognitifs, épilepsie, milieux scolaires, judiciaires, et collectivités.
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Ces chiens obéissent à plus de 50 commandes spécialisées. Leur efficacité repose sur l’engagement des familles d’accueil, comme le rappelle Marie Wattiau (Handi’Chiens Alençon) : toute famille motivée peut participer, à condition de ne pas laisser le chien seul plus de quatre heures. Faute de familles, de nombreux dossiers sont refusés chaque année. En Mayenne, seulement douze familles formées en deux ans, c’est trop peu face à la demande croissante.
Un modèle coûteux mais vital
Former un chien coûte 17 500 euros. Depuis sa création en 1989, Handi’Chiens a remis plus de 2 300 chiens d’assistance . La formation de 22 mois (16 en famille, 6 en centre) permet aux chiens d’atteindre une précision et une fiabilité remarquables. Le chien offre une aide physique, émotionnelle et sociale. Mais le modèle repose à moitié sur les dons : chaque année, la liste d’attente s’allonge, et l’équilibre du système devient précaire.
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Des binômes qui changent deux vies
Ces chiens ne transforment pas seulement la vie du bénéficiaire : ils impactent aussi celle des familles qui les éduquent. Ce lien unique, cette responsabilité partagée, donne un sens profond à l’engagement. Chaque chien formé devient un vecteur de liberté, dignité et inclusion. Inspiré des États-Unis dans les années 70, ce concept a trouvé en France une traduction unique, reconnue par la loi. Autorisés dans les lieux publics, ces chiens sont des acteurs de l’inclusion moderne. Mais leur développement reste freiné par le manque de soutien. L’association appelle à une mobilisation collective, notamment des entreprises, écoles et collectivités pour former plus de familles d’accueil.
Préserver un modèle d’inclusion qui a fait ses preuves
La cérémonie de Laval a mis en lumière un modèle vertueux mais fragile. Pour chaque chien formé, un monde s’ouvre à quelqu’un. Mais l’avenir du programme dépend de notre capacité collective à le soutenir. Il faut plus de bénévoles, de familles, de donateurs. Le chien d’assistance est une réponse concrète à de nombreuses formes de handicap. Le modèle Handi’Chiens, alliant rigueur, affect et résultats mesurables, mérite d’être défendu. La question reste ouverte : serons-nous assez nombreux pour que le chien d’assistance ne devienne pas un luxe, mais reste un droit accessible ?
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