Une enquête génétique XXL pour comprendre ce qui se cache vraiment sous la fourrure de nos chats
Les chats fascinent autant qu’ils intriguent. Présents dans plus de 14 millions de foyers français, ces compagnons à la fois indépendants et affectueux restent pourtant largement méconnus sur le plan scientifique. Une étude d’une ampleur inédite pourrait bien changer la donne : le projet Darwin’s Cats entend collecter l’ADN de 100 000 félins à travers le monde, une première dans l’histoire de la recherche génétique féline.
Cette initiative, portée par Elinor Karlsson, directrice scientifique du projet et chercheuse au Broad Institute (MIT et Harvard), vise à mieux comprendre les origines, la santé et le comportement des chats domestiques. Et les enjeux sont bien plus vastes qu’il n’y paraît.
Caractère du chat : simple question d’éducation ? Pas seulement, l’ADN parle aussi
Pourquoi certains chats sont-ils câlins alors que d’autres fuient tout contact ? Pourquoi l’un est joueur et l’autre constamment stressé ? Grâce à cette base de données ADN, les chercheurs espèrent identifier des liens entre certains gènes et des traits de personnalité chez les chats : sociabilité, anxiété, curiosité, indépendance…
Selon science-et-vie.com, les propriétaires participant à l’étude remplissent des questionnaires détaillés sur leur chat : apparence, habitudes, environnement, état de santé. Ces données comportementales croisées à l’analyse génétique pourraient révolutionner la façon dont on perçoit le caractère félin.
5 000 chats séquencés dès la première année : objectif ADN haute qualité… à partir de poils !
Pour collecter l’ADN, les chercheurs misent sur une méthode simple et non invasive : le brossage du pelage. Même sans racine, le poil contient assez de matière génétique pour être analysé. Les propriétaires résidant aux États-Unis reçoivent un kit spécifique, tandis que ceux vivant à l’étranger participent à la partie observationnelle de l’étude.
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L’objectif immédiat ? Séquencer 5 000 chats la première année, avec une montée en puissance progressive pour atteindre les 100 000 individus. C’est une première mondiale dans le domaine de la génétique animale, en termes d’échelle et de diversité.
L’ADN des chats pour mieux soigner… les humains ?
Là où l’étude devient fascinante, c’est dans son potentiel transdisciplinaire. Certains gènes félins responsables de traits comportementaux pourraient, selon Karlsson, aider à mieux comprendre des troubles neurodéveloppementaux humains, comme l’autisme ou certaines phobies.
Pourquoi ? Parce que les chats, tout comme les humains, présentent une variabilité comportementale marquée, influencée par la génétique. En étudiant leurs réactions, leur adaptation à l’environnement, et en comparant les profils génétiques, les scientifiques pourraient ouvrir des pistes de recherche inédites sur le cerveau.
Maladies héréditaires : une carte génétique pour sauver des vies félines
L’étude ambitionne également d’identifier des mutations génétiques responsables de maladies félines courantes : troubles rénaux, cardiopathies, déficiences immunitaires… Des pathologies souvent détectées trop tard, faute d’outils de dépistage précoce.
Avec l’analyse croisée ADN + état de santé, le projet Darwin’s Cats pourrait permettre de créer des protocoles de prévention vétérinaire personnalisés, en fonction du profil génétique de chaque animal. Une véritable médecine préventive féline.
Chats polydactyles, pelage, couleur des yeux : la génétique à l’origine de nos félins “originaux”
Autre axe d’étude : les caractéristiques physiques singulières, comme les chats polydactyles (ayant plus de doigts que la normale), ou encore les variantes de pelage et de couleur d’yeux. L’objectif est de cartographier les mutations à l’origine de ces singularités, mais aussi de retracer leur répartition géographique et leur histoire évolutive.
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Certaines mutations sont apparues dans des zones précises du globe et se sont répandues avec les migrations humaines. En retraçant ces lignées, l’étude cherche à reconstituer l’histoire de la domestication du chat, un processus vieux de 9 000 ans.
Les archives ADN des chats, une machine à remonter le temps scientifique
Historiquement, la domestication du chat est un mystère partiellement élucidé. On sait que le chat Felis silvestris lybica, ancêtre du chat domestique, a été domestiqué au Proche-Orient il y a environ 9 000 ans. Mais comment cette espèce solitaire est-elle devenue un compagnon de l’homme ?
Ce projet, en analysant les lignées ADN à grande échelle, pourrait retracer les routes de migration des chats avec les humains, depuis les premières civilisations agricoles jusqu’aux ports marchands du Moyen Âge. C’est aussi une façon de mieux comprendre comment certaines races actuelles se sont formées.
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Science citoyenne : et si votre chat changeait la science ?
Ce projet repose sur un modèle de science participative, où chaque propriétaire de chat peut devenir acteur de la recherche. L’organisation International Cat Care salue cette démarche inclusive qui valorise la relation humain-animal. Jeffrey Schoenebeck, du Roslin Institute (Université d’Édimbourg), y voit une opportunité de mieux comprendre la domestication animale en général.
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C’est aussi un message fort : la recherche ne se fait plus uniquement en laboratoire, elle s’appuie sur la contribution de la société civile. Et ici, ce sont les chats qui en profitent.
Un appel à la participation mondiale, mais surtout un espoir scientifique colossal
Aujourd’hui, chaque chat est potentiellement un maillon d’une chaîne de découvertes majeures : en santé animale, en génétique comportementale, en médecine comparée. Participer à cette étude, c’est ouvrir la voie à une meilleure connaissance de nos compagnons, mais aussi du vivant en général.
Avec ce projet, le chat passe de mascotte d’internet à acteur clé de la recherche génétique du XXIe siècle.
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