Ils avaient juré qu’ils ne pourraient plus jamais aimer après sa mort. Et pourtant, quelques mois plus tard, le même regard, le même museau, la même tache blanche sur la patte gauche… renaissent. Sauf que ce n’est pas vraiment lui.
Aux États-Unis, en Chine et en Corée du Sud, des entreprises proposent désormais de recréer votre animal disparu, promettant le miracle d’un “retour” que la nature, elle, ne garantit pas.
Derrière cette prouesse de laboratoire se cache une question vertigineuse : jusqu’où peut-on repousser la fin d’un lien ?
Car si l’amour nous pousse à retenir, le clonage nous offre aujourd’hui la tentation ultime : ne plus perdre.
Mais à quel prix — pour la science, pour le vivant, et pour nous-mêmes ?
Cet article explore ces trois nouveaux “paradis” du clonage, où le deuil se monnaie, où la nostalgie se code, et où le vivant devient peu à peu un produit émotionnel sous brevet.
Les nouveaux Éden du clonage — là où la mort ne gagne plus
Trois pays, un même rêve : ressusciter nos compagnons à quatre pattes
Aux États-Unis, en Chine et en Corée du Sud, cloner un animal de compagnie n’a plus rien d’un fantasme de science-fiction. Ces trois pays accueillent déjà des entreprises capables de faire renaître votre chien ou votre chat disparu, pour un prix digne d’une voiture neuve.
Si l’Union européenne, elle, n’a pas légalisé la pratique, ailleurs le business prospère dans une zone grise où l’amour se mêle au commerce et le deuil devient un service payant.
🇺🇸 États-Unis : la tendresse sous brevet
Outre-Atlantique, le clonage animal est mené par la société texane ViaGen Pets, fondée en 2003 pour reproduire du bétail, puis étendue en 2016 aux animaux domestiques. Ici, rien n’interdit ni n’autorise explicitement le clonage d’animaux : la pratique évolue dans un flou juridique total.
Pour atténuer le malaise éthique, l’entreprise parle de “jumeau né à une autre époque” plutôt que de “clone”.
Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : environ 50.000 euros pour un chien, 25.000 pour un chat.
Chaque année, des propriétaires endeuillés envoient un échantillon d’ADN, espérant “retrouver” leur compagnon disparu.
“Il vous a quitté… mais aux États-Unis, on peut déjà le faire revenir.”
Et si vous pouviez voir votre chien… avant de vouloir le copier ?
Dans les laboratoires où un museau “renaît” sous microscope, on oublie parfois ce que ressent vraiment un chien vivant : l’odeur du parc, la chaleur d’une main, le battement de queue unique. Ce quiz vous invite à quitter la froideur du clonage pour retrouver cette perspective simple — celle du compagnon qui perçoit, ressent, et vit dans l’instant.
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🇨🇳 Chine : la fabrique du souvenir
En Chine, le clonage animal a pris une ampleur industrielle. Deux géants dominent le secteur : Boyalife et Sinogene, entreprises lucratives spécialisées dans la reproduction de chiens et de chats à partir de cellules congelées. Les prix y sont légèrement inférieurs à ceux pratiqués aux États-Unis : environ 42.000 euros pour un chien.
La Chine a aussi vu émerger le projet le plus ambitieux au monde : la construction d’une immense “usine de clonage”, conçue pour produire des animaux domestiques, mais aussi du bétail et des espèces en danger.
Ici, le clonage n’est plus seulement un acte d’amour, c’est une démonstration de puissance biotechnologique.
“En Chine, le deuil a trouvé son usine.”
🇰🇷 Corée du Sud : pionnière et controversée
C’est en Corée du Sud que le clonage d’animaux de compagnie s’est perfectionné. L’entreprise Sooam Biotech, fondée par le controversé chercheur Hwang Woo-Suk, s’est fait un nom en reproduisant des chiens et des chats nés de mères porteuses. Le pays s’impose aujourd’hui comme le leader mondial du secteur, avec un tarif d’environ 50.000 euros pour un chien cloné.
- Mais la Corée du Sud est aussi celle qui flirte avec la science-fiction : elle abrite un projet de clonage de mammouth, en utilisant une mère porteuse éléphante.
- Le gouvernement, lui, reste divisé : certaines applications, comme le clonage de chiens policiers, ont été suspendues par l’administration, inquiète des dérives possibles.
“Corée du Sud : là où les chiens renaissent… et les mammouths se préparent à revenir.”
Dans ces trois pays, la technologie promet de réparer le chagrin. Mais derrière le miracle annoncé se cache une réalité plus troublante : et si ce clonage émotionnel n’était qu’une nouvelle manière de monétiser l’amour ?
L’amour sous perfusion — quand la tendresse devient marché
Et si la nostalgie était devenue le business le plus rentable du vivant ?
Dans ces laboratoires qui font renaître chiens et chats à la demande, la science n’est plus seule en jeu : c’est l’économie du manque qui s’organise. Là où hier le chagrin se traversait, il se commande aujourd’hui.
Ces clones ne sont pas seulement des copies génétiques : ils sont devenus des produits de consolation, calibrés pour apaiser les plaies du cœur — ou du moins les retarder.
“Il a les mêmes yeux, le même pelage, la même façon de bouger la tête… mais il ne me reconnaît pas.”
Ce témoignage, souvent entendu chez les propriétaires de clones, révèle toute l’ambiguïté de cette nouvelle industrie : on ne fait pas renaître un être, on reconstruit une apparence.
Une thérapie en kit ?
Le clonage se présente comme une solution à la douleur du deuil, mais il agit surtout comme un pansement émotionnel de haute technologie. Les clients ne cherchent pas la science : ils cherchent à retourner en arrière. Et les entreprises l’ont bien compris : elles vendent du soulagement immédiat, avec le vocabulaire de la science et le ton de la tendresse.
“Votre compagnon peut revenir à la maison”, promet ViaGen sur son site.
Sauf qu’entre la promesse et la réalité, le fossé est immense : le clone est neuf, sans mémoire, sans expérience partagée.
- Il ne reconnaît ni la voix ni l’odeur de son ancien maître.
- Il ne retrouve pas ce lien, tissé jour après jour, entre deux êtres vivants.
“Il a la même forme, mais pas la même histoire.”
Le prix du lien
En moyenne, entre 40.000 et 50.000 euros pour un chien, 25.000 pour un chat. Des sommes colossales qui transforment le deuil en marché élitiste, réservé à ceux qui peuvent s’offrir la nostalgie sous microscope. Là où certains adoptent en refuge, d’autres “recréent” leur compagnon perdu. Deux logiques du lien coexistent — et s’opposent : celle du don et celle de la possession.
Cette marchandisation du vivant brouille les repères éthiques : le chien n’est plus seulement un être aimé, il devient un investissement affectif, un produit d’identité. Et quand l’amour se chiffre, c’est tout le sens du lien humain animal qui se fragilise.
“Pour un seul chien cloné, combien d’autres restent derrière les grilles des refuges ?”
L’éthique sous tension
Derrière la réussite de chaque clone, il y a des dizaines d’embryons qui n’ont pas survécu. Des mères porteuses utilisées comme simples réceptacles biologiques. Des échecs silencieux, invisibles au récit médiatique du miracle.
Les défenseurs du bien-être animal rappellent que le clonage n’est pas neutre : il implique souffrance, manipulation, et sélection. Dans cette quête d’immortalité, c’est souvent le vivant lui-même qui paie le prix fort.
“Pour un seul retour, combien de corps ont été sacrifiés ?”
En recréant nos compagnons, nous cherchons peut-être à guérir — mais en agissant ainsi, nous transformons le deuil en produit, et la mémoire en marchandise. Et si, finalement, le véritable clonage ne se jouait pas dans les cellules, mais dans nos désirs ?
L’humain face à son miroir — le refus de perdre
Cloner, ce n’est plus aimer : c’est refuser que l’amour ait une fin
Dans le fond, le clonage animal dit moins de choses sur la science que sur notre incapacité à accepter la perte. Chaque cellule copiée, chaque ADN ressuscité raconte le même vertige : celui d’une humanité qui refuse de laisser mourir ce qu’elle aime. Derrière la prouesse technologique, c’est notre rapport à la mort, au temps et à la mémoire qui vacille.
L’humain a toujours eu peur du vide laissé par la disparition d’un compagnon. Mais là où autrefois on apprenait à dire adieu, on cherche désormais à contourner l’absence. Le clone devient une sorte de miroir émotionnel : il reflète ce que nous étions avec l’autre, sans jamais pouvoir le recréer.
“Nous ne clonons pas nos animaux. Nous clonons nos manques.”
Même ADN, âme différente
Un chien cloné ne se comporte pas comme son “original”. on tempérament, son histoire, ses expériences seront autres, façonnées par de nouveaux contextes, d’autres humains, d’autres odeurs.
Scientifiquement, il s’agit d’une copie génétique, pas d’un retour identitaire.
Et pourtant, le doute persiste : le propriétaire reconnaît un regard, une attitude, un battement de queue qui réveille la mémoire. C’est là toute la complexité du clonage émotionnel — il joue sur l’illusion du familier, cette impression trompeuse que “c’est lui”.
Mais derrière cette illusion se cache une vérité inconfortable : on cherche moins à retrouver l’animal qu’à restituer la part de nous que sa perte a emportée.
“Il revient, mais c’est moi que j’essaie de sauver.”
Quand la science imite le divin
Du mythe de Prométhée à Frankenstein, l’humain a toujours rêvé de maîtriser le vivant, de rivaliser avec la mort. Le clonage animal s’inscrit dans cette lignée : une tentation prométhéenne déguisée en tendresse.
“Ce n’est plus seulement l’amour qu’on reproduit, c’est la création elle-même qu’on copie.”
La Corée du Sud qui veut recréer un mammouth, les laboratoires qui promettent de “ressusciter” un chat adoré : tous rejouent la même pièce ancienne — celle du défi au cycle naturel.
Mais dans ce théâtre de la toute-puissance, une question s’impose : à force de vouloir sauver tout ce qu’on aime, que reste-t-il de notre rapport au vivant ?
“On voulait sauver nos animaux. Et si c’était nous que l’on essayait de ressusciter ?”
À ce stade, le clonage n’est plus une histoire de science, mais une histoire de miroir. Il ne prolonge pas la vie : il prolonge la nostalgie. Et dans ce reflet, ce n’est plus l’animal qu’on contemple, mais notre propre incapacité à laisser partir le bonheur.
Les clones ne savent pas courir après les papillons
Pendant que des laboratoires promettent la résurrection, Rex et Minou, eux, nous rappellent que la vie se mesure encore en instants partagés, pas en copies parfaites.
EXT. PARC – JOUR.
FRANCK et LÉA sont assis sur un banc, regardant REX et MINOU jouer avec leurs amis : un chien nommé Vignon et un chat nommé NDrovi. Les chiens courent, happés par la lumière du soleil ; les chats, eux, discutent de peinture, de chaleur et de flegme.
REX : « Tu crois qu’on peut en mourir de bonheur ? »
CHIEN : « Non, mais sans ça, on peut en mourir de tristesse. »
Une phrase qui, en apparence anodine, résume tout ce que le clonage tente de capturer sans jamais y parvenir : cette joie brute, unique, qui ne se reproduit pas.
Chez les chats, le ton est autre : NDrovi médite sur Matisse, sur la lumière, sur l’économie de gestes.
Ils incarnent l’autre philosophie du vivant : celle qui contemple, qui accepte le temps qui passe, qui ne court pas après les papillons parce qu’elle sait qu’ils reviendront.
Pendant que les chiens s’épuisent à vivre, les chats apprennent à durer. Et quelque part entre les deux, l’humain observe, tenté par la promesse d’un monde où rien ne meurt, mais où rien ne se ressent vraiment non plus.
Rex et Minou deviennent ainsi le contrepoint poétique du clonage : le rappel que le bonheur est dans la fugacité, dans la course, dans la chaleur du présent. Qu’aucune technologie ne saura jamais copier ce souffle-là.
“On ne ressuscite pas le bonheur. On le recommence.”
Et demain ? Cloner ou comprendre
La vraie immortalité n’est peut-être pas dans les cellules, mais dans la mémoire du lien
Et si, au lieu de cloner, nous réapprenions à nous souvenir ? Le clonage promet de prolonger l’amour, mais ce qu’il abolit, c’est l’apprentissage de la perte — cette part essentielle du lien qui nous transforme, qui nous rend capables d’aimer à nouveau. La mort d’un animal n’efface pas le lien, elle le transmet autrement, dans la mémoire, les gestes, les souvenirs partagés.
Cloner, c’est figer. Se souvenir, c’est faire vivre autrement. Les laboratoires reproduisent un corps, mais le cœur — celui du lien, celui du vivant — ne se programme pas.
En observant votre chien cloné dans un laboratoire stérile, vous oubliez que l’original, lui, frémissait au bruit d’une balle ou à l’odeur du vent. Et si, au lieu de rêver d’immortalité, vous apprenez simplement à ressentir comme lui, là, maintenant ?
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Les alternatives : mémoire, adoption, transmission
Dans un monde obsédé par la continuité, la vraie tendresse pourrait bien se trouver dans la transmission :
adopter un autre animal, honorer celui qu’on a perdu, raconter son histoire, ou même participer à la sauvegarde d’espèces réelles menacées d’extinction. Chaque adoption devient alors une renaissance authentique, une manière d’accueillir la vie sans la copier.
Et si la seule manière de prolonger l’amour, c’était d’en donner un nouveau ?
“Le deuil n’est pas la fin du lien, c’est son changement de forme.”
Et si la mort redevenait naturelle ?
À force de vouloir tout contrôler, nous risquons de perdre le sens même de la vie. Laisser partir, c’est accepter que le vivant échappe, qu’il surprenne, qu’il s’arrête pour recommencer ailleurs. La mort, dans son mystère, est peut-être la dernière frontière qui nous relie vraiment à la nature.
Le clonage animal, sous ses airs de prouesse, nous confronte à un paradoxe : plus nous voulons sauver la vie, plus nous la transformons en produit. Et dans ce renversement, c’est le vivant qui perd sa poésie.
“Le clonage promet de ressusciter nos animaux. Mais ce qu’il tue, c’est notre capacité à leur dire adieu.”
À travers cette promesse de tout conserver, de ne rien perdre, c’est peut-être notre fragilité que nous trahissons. Car aimer, c’est justement savoir qu’un jour, il faudra laisser courir le papillon.
Ce que le clonage dit vraiment de nous
Une humanité qui veut aimer sans perdre, vivre sans fin, et contrôler ce qui la dépasse
Au bout du compte, l’histoire du clonage animal n’est pas une histoire de chiens, de chats ou de science.
C’est une fable moderne sur nous, les humains — sur nos contradictions, nos blessures et nos rêves d’éternité.
Nous disons vouloir “sauver” nos compagnons, mais ce que nous cherchons réellement, c’est à réparer en nous le vertige du manque. Nous invoquons la science comme un remède à la douleur, alors qu’elle ne fait souvent que la repousser plus loin, sans la guérir. Nous voulons défier la mort, sans oser regarder ce qu’elle nous enseigne : la valeur du temps, la beauté du passage, la fragilité du lien.
“Ce que nous clonons, ce n’est pas la vie. C’est notre peur qu’elle s’arrête.”
Le vivant n’a jamais eu besoin d’être parfait
Chaque animal que nous aimons est unique non par son ADN, mais par l’histoire qu’il tisse avec nous :
un aboiement dans la cuisine, une sieste au soleil, un regard complice au détour d’un silence. Cloner, c’est effacer cette part d’imperfection qui rend le lien vivant — et c’est justement là que se loge la beauté du vivant : dans ce qui ne se répète pas.
Dans un monde obsédé par la performance, la propreté, le contrôle, le clonage est le miroir de notre époque : il ne célèbre pas la vie, il l’optimise. Mais aimer, ce n’est pas perfectionner : c’est accueillir ce qui échappe, ce qui tremble, ce qui finit.
“Le vivant n’a pas besoin d’être éternel pour être vrai.”
Revenir au lien, pas au double
L’enjeu n’est peut-être pas de ressusciter ce qu’on perd, mais de réapprendre à aimer ce qui reste :
le souvenir, l’émotion, l’élan. Chaque animal disparu laisse une trace invisible — un fil qui relie encore.
Et ce fil, aucun clone ne peut le remplacer, car il ne se cultive pas dans un laboratoire, mais dans la mémoire et la gratitude.
Alors, au lieu de tenter de ramener nos compagnons d’hier, peut-être devrions nous simplement mieux aimer ceux d’aujourd’hui.
“On ne défie pas la mort en la niant. On la dépasse en continuant d’aimer.”
Ce que le clonage révèle, au fond, ce n’est pas notre puissance technologique, mais notre fragilité émotionnelle. Et c’est peut-être dans cette fragilité-là, humble et sincère, que réside encore la plus belle part du vivant.
Le prix de l’immortalité
Ce que nous gagnons, ce que nous perdons
Trois pays, des laboratoires flambant neufs, des promesses d’éternité… et au bout du compte, une question qui demeure : qu’avons-nous vraiment sauvé ?
Dans cette course à l’immortalité affective, l’humain a inventé la copie parfaite, mais il a perdu l’essence du lien : la possibilité que quelque chose se termine.
Le clonage nous permet peut-être de revoir un visage familier, mais il ne redonne jamais ce qui faisait l’âme d’un compagnon. Ce que nous tenons entre nos bras n’est plus un être aimé, mais une version recomposée du manque. Et chaque clone devient un rappel, silencieux et troublant, que le vivant n’est pas fait pour durer — il est fait pour vibrer, puis s’éteindre.
L’amour comme résistance
Face à la tentation de tout contrôler, de tout reproduire, il reste une voie : celle de l’amour qui accepte la fin. Aimer, c’est accueillir la présence, mais aussi accepter l’absence. C’est ce que Rex et Minou, dans leur légèreté, avaient compris : le bonheur ne se stocke pas, il se vit — et il passe.
Le clonage prétend offrir la continuité. Mais la vraie tendresse, elle, réside dans le renoncement à posséder. Dans cette humilité à dire : merci d’avoir été là.
Un clone ne reconnaît pas la voix de son maître, mais votre chien, lui, sait lire une respiration, un regard. Avant d’imaginer le reproduire, découvrez ce qu’il perçoit vraiment de vous.
👉 Voir à travers ses yeux
Et si le miracle, c’était la fin ?
Peut-être que la plus grande leçon du clonage n’est pas scientifique, mais spirituelle : il nous rappelle que, malgré toute notre puissance, nous ne savons toujours pas quoi faire de la mort. Alors nous la repoussons, la déguisons, la marchandons. Mais elle revient, sous d’autres formes — plus technologiques, moins naturelles.
Au fond, peut-être que la seule immortalité qui vaille, c’est celle qu’on laisse dans le cœur de l’autre.
Celle qu’aucune cellule, aucun ADN, aucun laboratoire ne pourra jamais recréer.
Et si, plutôt que de rêver d’éternité, nous apprenions simplement à mieux vivre la finitude — avec tendresse, gratitude, et ce respect profond pour le vivant qui fait toute la philosophie de Planipets.
FAQ – Clonage animal : ce qu’il faut vraiment savoir
1. Dans quels pays le clonage d’animaux de compagnie est-il autorisé ?
Actuellement, trois pays mènent cette pratique à grande échelle :
- Les États-Unis, via l’entreprise texane ViaGen Pets ;
- La Chine, avec des sociétés comme Boyalife et Sinogene ;
- La Corée du Sud, pionnière du domaine grâce à Sooam Biotech.
Dans ces pays, le clonage d’animaux domestiques est toléré ou non encadré, mais pas toujours officiellement légalisé.
2. Combien coûte le clonage d’un animal ?
Les tarifs varient selon les entreprises :
- Environ 50.000 € pour un chien,
- 25.000 € pour un chat,
- Et parfois un peu moins en Chine, autour de 42.000 € pour un chien.
Ce coût comprend la collecte de l’ADN, la gestation par mère porteuse et les soins post-naissance.
3. Le clone est-il exactement le même animal ?
Non. Le clone partage le même ADN, mais pas la même personnalité, ni les mêmes souvenirs.
L’animal cloné aura un caractère différent, influencé par son environnement, son éducation et les expériences qu’il vivra.
En résumé : le corps est identique, mais l’histoire ne l’est pas.
4. Le clonage fait-il souffrir les animaux ?
Oui, le processus soulève de fortes préoccupations éthiques. Le taux d’échec est élevé : plusieurs embryons doivent être créés pour qu’un seul clone survive.
Les mères porteuses subissent souvent des manipulations répétées, et de nombreux animaux ne survivent pas à la gestation.
5. Le clonage d’animaux est-il autorisé en Europe ?
Non. L’Union européenne n’autorise pas le clonage d’animaux domestiques. Le cadre juridique y est strict : le clonage est réservé à la recherche scientifique encadrée, et les animaux clonés ne peuvent pas être commercialisés comme animaux de compagnie.
6. Pourquoi certaines personnes choisissent elles de cloner leur animal ?
Souvent par attachement émotionnel profond. Le clonage apparaît comme un moyen de “retrouver” un compagnon perdu, de prolonger une relation unique. Mais pour beaucoup de spécialistes du deuil animal, il s’agit d’un refus de la séparation, plus que d’un véritable acte d’amour.
7. Y a-t-il des alternatives plus éthiques ?
Oui : Adopter un animal en refuge, pour transformer le deuil en nouvel engagement.
Préserver l’ADN sans cloner, à titre symbolique. Créer un album, un souvenir, un rituel qui prolonge la mémoire sans manipuler le vivant.
9. Le clonage pourrait-il un jour devenir courant ?
Techniquement, oui. Éthiquement, c’est plus incertain. Le coût élevé, les débats moraux et les risques pour le bien-être animal freinent son expansion. Il est probable que le clonage reste un luxe émotionnel réservé à une minorité.
10. En résumé, est-ce une bonne chose ?
Scientifiquement fascinant, émotionnellement troublant, éthiquement discutable. Le clonage animal n’est ni un miracle ni un monstre : c’est un miroir. Il révèle notre rapport au deuil, au contrôle, à l’amour et au vivant. Et tant que ce miroir nous interrogera plus qu’il ne nous rassurera, il aura encore beaucoup à nous apprendre.
Parce qu’aimer, ce n’est pas copier. C’est continuer — autrement.
Article Rédige par Loréna Achemoukh pour Planipets Média
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