Et si le flair des chiens bouleversait la médecine ? Des chercheurs britanniques viennent de prouver que deux chiens, parfaitement entraînés, sont capables de détecter la maladie de Parkinson simplement en reniflant le sébum prélevé sur la peau des patients. Une avancée non invasive, ultra-précise et économique, qui pourrait révolutionner le dépistage.
Deux chiens, quelques tampons… et une démonstration bluffante
C’est une scène presque banale : un golden retriever de deux ans et un labrador de trois ans, flairent des tampons de sébum. Mais l’enjeu est immense : identifier ceux porteurs de Parkinson, une maladie neurologique progressive souvent diagnostiquée trop tard.
En seulement 50 jours d’entraînement, et dans un protocole en double aveugle (ni chiens ni humains ne connaissaient les bons échantillons), les résultats sont tombés : 80 % de détection juste de la maladie, 98 % d’échantillons sains correctement écartés.
Selon Ouest-France, cette réussite repose sur la reconnaissance d’une signature olfactive unique à la maladie, présente dans le sébum. Les chiens perçoivent ce que les machines ne voient pas encore.
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Flair contre Parkinson : quand le nez devance la science
Et si ces chiens permettaient de détecter la maladie 10, 15, voire 20 ans avant les premiers tremblements ? Ce serait une révolution. Car plus la détection est précoce, plus les chances de ralentir la maladie augmentent.
La professeure Nicola Rooney, de l’université de Bristol, va plus loin : « Les chiens pourraient être la clé d’une méthode de détection rapide, fiable et abordable. »
Pour de nombreux pays où l’accès aux examens coûteux est limité, cette piste ouvre des portes insoupçonnées.
Le flair médical des chiens, bien plus qu’un gadget
Ce n’est pas un coup d’essai. Depuis une dizaine d’années, les chiens sont à l’avant-poste de la détection de maladies graves : cancer, diabète, paludisme, Covid-19… Leur capacité à identifier les composés organiques volatils (COV) est redoutable.
Une étude parue en 2023 dans Frontiers in Veterinary Science montre que plus de 90 % des chiens entraînés peuvent généraliser une signature olfactive inconnue. Ce qui signifie que leur flair ne dépend pas d’une seule personne, mais bien d’un schéma biologique universel.
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Une solution économique là où les tests coûtent cher
Pas de scanner, pas d’analyse complexe : juste du sébum et un chien entraîné. Coût réduit, efficacité redoutable, logistique légère. Pour les hôpitaux ruraux ou les centres de santé débordés, cette méthode a tout d’un game changer.
Il suffit de quelques semaines d’entraînement, d’un cadre scientifique sérieux, et de la précision naturelle d’un chien (dont l’odorat est jusqu’à 100 000 fois plus fin que le nôtre) pour avoir un outil de dépistage prêt à l’emploi. Des tests similaires sont déjà à l’essai pour détecter des cancers du poumon et du sein.
Des labos à l’hôpital : bientôt une méthode reconnue ?
On n’en est qu’au début, mais les bases scientifiques sont solides. Il faudra répéter l’expérience, sur d’autres chiens, d’autres populations, d’autres environnements cliniques.
Mais une chose est sûre : le potentiel est immense. Et si la tendance se confirme, les chiens pourraient rejoindre les protocoles officiels de diagnostic, aux côtés des médecins et biologistes. Un travail d’équipe entre l’homme et l’animal, au service d’un enjeu de santé publique mondial.
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