250 € d’amende pour un billet de 3 € non payé ? Le cas de Nicole, 80 ans, verbalisée pour avoir voyagé avec son chien sans titre de transport sur une ligne belge, relance la polémique sur les droits et devoirs des voyageurs avec animaux. Et les règles ne sont pas toujours connues, ni harmonisées en Europe.
Voyage en train : un billet obligatoire même pour les pattes sur les genoux
Nicole, retraitée belge de 80 ans, a reçu une amende de 250 € pour avoir voyagé de Ans à Knokke avec son petit chihuahua Chloé… sans billet pour lui. Selon son témoignage rapporté par ouest-france , l’animal était calmement posé sur ses genoux. Lors du contrôle, elle présente son propre billet, mais pas celui du chien. Elle refuse alors de payer les 3 € réglementaires, pensant être dans son bon droit. Verdict : procès-verbal, puis amende progressive allant jusqu’à 250 €, avec menace de recouvrement judiciaire.
L’affaire est d’autant plus retentissante que l’octogénaire affirme n’avoir jamais été alertée auparavant par les contrôleurs. « L’infraction est la leur, pas la mienne« , proteste-t-elle.
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Ce que dit le règlement en Belgique et en France : pas d’exception pour les chiens
La SNCB rappelle que tout chien ou chat tenu en laisse doit disposer d’un titre de transport à 3 € par trajet. Seuls les petits animaux en cage (rongeurs, oiseaux…) sont exonérés, à condition qu’ils soient transportés dans un conteneur fermé de petite taille. En France, la SNCF applique les mêmes principes : tous les animaux doivent être déclarés. Le tarif varie selon le poids de l’animal ou un tarif fixe (7 € par trajet pour les animaux de moins de 6 kg, par exemple).
Les chiens guides d’aveugles et animaux d’assistance sont les seuls à voyager gratuitement sans formalité.
sanctions lourdes : comment 3 € deviennent 250 € (et jusqu’à 500 €)
La situation de Nicole n’est pas isolée : les voyageurs oublient fréquemment que les règles pour les animaux sont aussi strictes que pour les humains. En cas de contrôle, l’absence de billet entraîne un PV immédiat. En cas de non-paiement, l’amende initiale de 12 € grimpe à 90 €, puis à 250 € voire 500 € avec les frais de recouvrement. L’affaire a été transmise à un huissier.
La SNCB explique que l’information est disponible sur tous les canaux, y compris en ligne, et que les contrôleurs sont en droit d’exiger les deux billets (humain + animal).
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Un manque d’harmonisation européenne et de pédagogie
L’incident montre un véritable décalage entre la règle et la perception des voyageurs. De nombreux passagers estiment qu’un petit chien sur les genoux ou un chat calme ne pose pas de problème. Pourtant, la loi est claire.
Le véritable enjeu réside dans l’harmonisation des règles au niveau européen et la communication pédagogique : les amendes élevées peuvent paraître disproportionnées, surtout pour une population âgée ou peu connectée au numérique. Une campagne de sensibilisation sur les billets animaux devrait être envisagée dans les gares.
Voyager avec un animal : les bons réflexes à avoir
- Toujours se renseigner sur les conditions de transport animalier avant le trajet (site web de la compagnie ferroviaire)
- Acheter le billet pour votre animal, même s’il est petit ou sur vos genoux
- Conserver le ticket jusqu’à la fin du voyage
- Si l’animal est en cage, vérifier s’il remplit les conditions pour voyager gratuitement
- En cas de litige, contacter rapidement le service client pour contester avant majoration
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Voyager zen, c’est aussi penser au billet de son compagnon
L’affaire Nicole nous rappelle que voyager avec son animal implique des obligations simples mais fermes. Un billet à 3 € oublié peut coûter 500 €. La SNCB, comme la SNCF, applique des règles strictes, peu connues du grand public. C’est un enjeu d’information autant que de réglementation.
Voyager avec son chien, c’est aussi prévoir son billet !
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