Le 23 juin 2025, la commune de Fleury-en-Bière, en Seine-et-Marne, s’est retrouvée au cœur d’un étrange mystère animalier. Un grand félin non identifié y a été filmé à deux reprises dans la journée, suscitant immédiatement l’alerte des habitants, le déploiement d’un important dispositif de recherche par les pompiers et la gendarmerie, et la curiosité du public. Retour sur une affaire aussi inhabituelle qu’inquiétante, qui rappelle que notre faune locale est parfois plus surprenante qu’on ne le pense.
Une vidéo amateur qui sème le trouble
Tout a commencé par une simple vidéo, prise par un habitant du secteur dans la matinée du 23 juin. L’homme, en promenade dans un champ de Fleury-en-Bière, filme un animal imposant, se déplaçant d’un pas lent mais assuré. Immédiatement, les réseaux sociaux s’enflamment : lynx ? Puma ? Animal échappé d’un parc ou d’un particulier ? Les hypothèses fusent.
Dans un premier temps, la gendarmerie évoque un lynx, espèce rare mais connue en France. Mais après une analyse plus approfondie de la vidéo par des experts en faune sauvage, cette piste est écartée. Selon les premières observations, la silhouette, la démarche et la taille de l’animal ne correspondent pas au lynx boréal.
🚨D'importantes recherches sont menées après le signalement d'un lynx en Seine-et-Marne, dans le secteur de Fleury-en-Bière. Des patrouilles pédestres sont en cours menées par la gendarmerie et les pompiers, appuyés par un drone. Lire l'article sur @LaRep77 #Félins #Fleury pic.twitter.com/7W0dUgJJao
— La Rep (@LaRep77) June 23, 2025
Un dispositif d’ampleur rapidement déployé
Face à l’incertitude et à la crainte d’un danger potentiel, la compagnie de gendarmerie de Fontainebleau déclenche rapidement un plan d’action. Des patrouilles pédestres sont mobilisées pour ratisser les alentours, accompagnées des pompiers de la zone. En parallèle, une reconnaissance aérienne par drone est lancée afin de repérer le félin dans la zone boisée et les champs environnants.
L’objectif est clair : localiser l’animal, éviter tout incident et assurer la sécurité de la population. Le maire de la commune, Alain Richard, appelle à la vigilance mais aussi au sang-froid. “Il ne faut pas céder à la panique, mais prévenir immédiatement la gendarmerie ou les pompiers en cas de nouvelle apparition”, déclare-t-il.
Une traque qui rappelle d’autres affaires similaires
Ce n’est pas la première fois qu’un grand félin ou animal exotique est signalé en Seine-et-Marne. En 2014, un faux tigre repéré près de Montevrain avait provoqué l’émoi pendant plusieurs jours avant que l’animal ne soit identifié comme un gros chat photographié sous un mauvais angle.
Plus récemment, une panthère noire aurait été vue en forêt de Fontainebleau. Et surtout, en 2020, un puma a bel et bien été retrouvé dans le département et discrètement rendu à son propriétaire — un particulier détenant l’animal illégalement.
Ces précédents amènent à une question troublante : et si le félin de Fleury-en-Bière appartenait lui aussi à quelqu’un ?
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Une espèce toujours non identifiée
À ce jour, aucune confirmation officielle n’a été apportée sur la nature exacte de l’animal. Selon plusieurs sources proches du dossier, l’examen de la vidéo ne permet pas de trancher entre différentes espèces : grand chat domestique vu à distance, puma, panthère juvénile ou félin hybride. L’absence de repères visuels fiables dans la vidéo (comme un humain, une voiture ou un arbre identifiable) rend toute estimation de taille hasardeuse.
Des vétérinaires, zoologues et agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont été sollicités. Leur avis : l’animal semble bien sauvage, et de taille significative. Mais sans capture ou observation directe, impossible de conclure.
Des habitants entre fascination et inquiétude
Du côté de la population, les réactions oscillent entre excitation et appréhension. Sur les réseaux sociaux, les vidéos tournent en boucle, les commentaires s’accumulent et les théories vont bon train. Certains évoquent une simple panique injustifiée, quand d’autres craignent pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs animaux domestiques.
“Je ne laisserai plus mon chien seul dehors le soir tant que ce n’est pas clair”, confie un riverain. Une autre habitante admet ne plus emprunter les sentiers boisés habituels pour ses promenades. Le sentiment général ? Un mélange d’incrédulité face à la situation… et de méfiance envers l’inconnu.
Les précédents d’animaux exotiques en liberté en France
L’affaire de Fleury-en-Bière s’inscrit dans une tendance préoccupante en France : la présence ponctuelle d’animaux sauvages ou exotiques en liberté. Ces dernières années, les pompiers et la police ont été confrontés à :
- Des serpents exotiques retrouvés dans des habitations.
- Des singes et fennecs échappés de collections privées.
- Des tigres, lions ou pumas détenus illégalement par des particuliers.
- Des wallabies installés de façon semi-permanente dans certaines régions.
La cause ? Un mélange de trafics d’animaux, de détentions illégales, de fuites accidentelles, et parfois de relâchers volontaires.
Une réglementation difficile à faire appliquer
En France, la détention de certaines espèces est strictement encadrée par la loi. Les félins non domestiques (pumas, panthères, lynx, etc.) sont classés comme espèces dangereuses. Leur possession nécessite une autorisation préfectorale, des installations spécialisées et des contrôles réguliers.
Mais dans la réalité, de nombreuses détentions illégales passent sous les radars. Les ventes d’animaux exotiques en ligne, les foires clandestines ou encore les échanges entre particuliers contournent les règles en toute discrétion.
Et quand un animal s’échappe, il est fréquent que le propriétaire ne signale rien pour éviter des poursuites. Ce silence complique les recherches et met parfois en danger la population.
Quel danger réel pour les habitants ?
La question que beaucoup se posent reste celle du danger potentiel. Faut-il craindre pour sa sécurité ? Risque-t-on une attaque ?
Les experts se veulent rassurants : dans la majorité des cas, un félin — même de grande taille — évite le contact avec l’homme. Tant qu’il n’est pas acculé ou affamé, il fuira l’approche humaine. Mais le risque existe, notamment si l’animal est blessé, désorienté ou s’il perçoit une menace.
Les autorités insistent sur quelques consignes simples :
- Ne pas s’approcher de l’animal.
- Ne pas chercher à le suivre ou à le filmer.
- Prévenir immédiatement la gendarmerie ou les pompiers.
- Garder ses animaux domestiques sous surveillance.
Une traque qui pourrait durer
Si le félin reste discret, l’opération pourrait se prolonger plusieurs jours, voire semaines. Les bois et champs autour de Fleury-en-Bière offrent de nombreux abris. De plus, la région étant peu urbanisée, les chances de voir l’animal à nouveau sont faibles sans intervention spécialisée.
Dans les prochaines heures, des caméras pièges devraient être installées. Des appâts pourraient également être utilisés pour le faire sortir de sa cachette. Si l’animal est identifié, capturé et en bonne santé, il pourra être transféré vers un centre de soins spécialisé ou, s’il s’agit d’un animal domestique, restitué à son propriétaire — à condition que celui-ci se manifeste.
Et si ce n’était qu’un début ?
L’affaire du « félin de Fleury-en-Bière » soulève une inquiétude plus large : sommes-nous prêts à cohabiter avec des espèces qui ne devraient pas être là ? Entre changement climatique, relâchers illégaux et mobilité croissante des espèces, nos campagnes et forêts pourraient être le théâtre de nouvelles apparitions inattendues.
Comme l’explique un spécialiste de la faune : « Le vrai problème n’est pas l’animal en lui-même, mais notre impréparation à gérer ce genre de situation. Il faut anticiper, surveiller, informer. »
En résumé
- Le 23 juin 2025, un grand félin a été observé à Fleury-en-Bière, Seine-et-Marne.
- L’animal n’est toujours pas identifié, mais les experts écartent la piste du lynx.
- Un dispositif de recherche important est en place.
- La population est invitée à la vigilance, sans céder à la panique.
- Ce type de cas pourrait devenir plus fréquent avec les détentions illégales et les changements environnementaux.
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