Depuis le 12 mai 2025, la ville d’Illkirch-Graffenstaden ne plaisante plus avec les propriétaires distraits. Ceux qui laissent traîner les crottes de leur chien risquent désormais 135 € d’amende, et jusqu’à 375 € si elle est majorée. Une mesure choc assumée par le maire, en réponse à l’exaspération croissante des habitants. Objectif : restaurer la propreté dans l’espace public, une priorité pour de nombreux citoyens.
Amende salée pour ceux qui laissent traîner les crottes
Chaque printemps, les déjections canines refont surface… sur les trottoirs. Et cette année, c’en est trop.
Le maire Thibaud Philipps déclare avoir reçu une avalanche de plaintes : « Cette année, les doléances ont explosé. »
En avril, des marquages au sol ont tenté de sensibiliser les habitants en dessinant symboliquement des zones propres. Désormais, place aux sanctions : 135 € d’amende, un montant équivalent à certaines infractions routières. Selon francebleu si elle est jugée sévère par certains, d’autres y voient un signal fort contre l’incivilité.
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Les habitants divisés : “c’est dissuasif” ou “ça part tout seul”
Dans les rues, les réactions sont partagées.
Lara, promeneuse de Simba, le chien de sa fille, dit tout faire dans les règles : « J’utilise les sacs de la mairie, je vais les chercher toutes les trois semaines. »
Elle reconnaît l’effort de la municipalité pour fournir du matériel gratuit, mais pour elle, l’amende est trop élevée : « En deux-trois jours, ça disparaît. »
À l’inverse, Isabelle, maman d’une petite fille, se réjouit : « C’est peut-être ce qu’il fallait pour enfin changer les comportements. Les crottes, c’est vraiment pénible avec un enfant. »
Le débat est bien lancé, entre la rigueur du règlement et le bon sens de terrain.
Propreté urbaine : une priorité locale assumée
À Illkirch, la propreté est devenue un enjeu politique.
Le maire insiste : « Pour un cadre de vie agréable, chacun doit y mettre du sien. »
Les incivilités ordinaires comme les crottes abandonnées empoisonnent le quotidien et nourrissent une forme de lassitude parmi les habitants. Trottoirs sales, parcs souillés : c’est le vivre-ensemble qui en prend un coup. En sanctionnant, la mairie veut rappeler que respecter l’espace public, c’est respecter ses voisins. Et que ça commence souvent… par un petit sac en plastique biodégradable.
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Des villes plus strictes face aux maîtres indélicats
Illkirch n’est pas un cas isolé. Partout en France, les municipalités serrent la vis. Distributeurs de sacs, “espaces canins” ou caméras de surveillance, les idées se multiplient pour accompagner ou contraindre les maîtres à adopter de bons réflexes. Mais rien ne remplace la sanction. Beaucoup de citoyens estiment que les sanctions actuelles contre les incivilités restent trop légères pour faire réellement changer les comportements. Illkirch rejoint donc un mouvement clair : celui des villes qui veulent en finir avec la saleté canine, sans faire de compromis sur la propreté.
Crottes interdites : vers un nouveau réflexe citoyen ?
La mairie veut frapper fort : tolérance zéro pour les crottes oubliées. Et si certains crient à l’excès, le message passe. C’est une façon d’imposer le respect du collectif, par le portefeuille si besoin. Cette nouvelle règle pourrait bien devenir un modèle, voire une référence pour d’autres communes. Car l’espace public appartient à tous, et chaque citoyen doit en être le gardien. La chasse aux crottes est ouverte, et elle pourrait bien s’étendre bien au-delà des frontières d’Illkirch.
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