Gironde : Everest, chien volé à La Réole, recherché activement par son maître depuis plus d’une semaine

Depuis le mardi 8 avril 2025, à La Réole (Gironde), Mehdi Germany vit un cauchemar. Son chien Everest, un croisé Beauceron, Labrador et Setter, a été volé en pleine journée. Un choc pour ce jeune homme de 24 ans, qui ne ménage pas ses efforts pour le retrouver. Plainte déposée, appels à témoins, battage sur les réseaux sociaux… Rien n’y fait. Le maître endeuillé ne baisse pas les bras.

Tout bascule à l’heure du déjeuner. Mehdi, habitant de La Réole depuis mai 2023, s’absente brièvement. À son retour, son portail est ouvert, la laisse envolée, et Everest introuvable. Aucun signe de fuite. Il avait sécurisé son entrée. Pour lui, cela ne fait aucun doute : on lui a volé son chien.

Dans un témoignage pour actu.fr, il partage son désarroi : « Everest était câlin, un peu foufou, mais c’était mon compagnon de tous les jours. On était fusionnels. » Depuis, ses journées sont rythmées par les recherches et l’attente d’un miracle.

Mehdi n’a pas perdu une seconde : il a fait exploser les réseaux sociaux avec des appels à l’aide, partagés des dizaines de fois. Malgré cette mobilisation, aucun signe d’Everest. Une plainte est déposée à la gendarmerie de La Réole, mais l’enquête semble au point mort. Un seul signalement, vague, fait état d’un chien aperçu dans le quartier. Trop peu pour faire avancer les choses.

Le jeune homme, partagé entre espoir et découragement, tente de garder la tête hors de l’eau. « Je ne sais plus quoi faire », confie-t-il, vidé. Sa routine est suspendue à l’espoir d’un appel, d’un miracle, d’un indice.

Derrière la disparition d’Everest se cache une réalité glaçante : le vol d’animaux explose en France. Chaque année, des milliers de chiens sont arrachés à leur foyer, un chiffre difficile à établir avec précision, mais régulièrement dénoncé par les associations de protection animale. Ce fléau invisible touche particulièrement les chiens dociles, croisés ou de race, qui se revendent facilement.

Le pire ? Ces vols sont parfois orchestrés par des réseaux organisés. Revente express sur les petites annonces, trafic en ligne, faux adoptants : les méthodes sont nombreuses. Et face à eux, un vide de contrôle. Les plateformes sont rarement vérifiées, et les propriétaires se retrouvent seuls face à l’impunité.

Même si la loi du 30 novembre 2021 prévoit désormais jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour le vol d’un animal domestique, les condamnations restent rares. Les plaintes ne débouchent pas toujours, faute de preuves ou de moyens d’enquête adaptés.

De plus, bien que les animaux soient reconnus « êtres sensibles » depuis 2015, dans les faits, ils sont encore trop souvent considérés comme des biens, ce qui freine une réponse judiciaire adaptée.

Aujourd’hui, Mehdi continue à chercher. Il a renforcé la sécurité chez lui pour protéger son chat Houdini, encore sous le choc. Mais rien ne comblera l’absence d’Everest.

« Si je ne le retrouve pas, je ne pourrai pas en adopter un autre », dit-il. Ce vide laissé est celui d’un membre de la famille.

Il appelle tous ceux qui auraient vu quelque chose à contacter le 06 56 78 58 26. L’émotion est forte à La Réole, où voisins et anonymes relaient les appels de Mehdi. Un élan de solidarité qui, espère-t-il, lui permettra de retrouver celui qu’il appelle « l’un des amours de sa vie ».

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