Marine Le Pen vient d’être condamnée ce 31 mars 2025 à quatre ans de prison, dont deux ferme, et à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
Par le passé, elle s’est souvent montrée aux côtés de ses chats, dans des scènes largement relayées par les médias. Difficile de savoir s’il s’agissait d’une véritable stratégie de communication ou d’un simple attachement personnel. Mais une chose est sûre : ces images peuvent contribuer à adoucir son image publique.
Il y a plusieurs mois, la presse people se passionnait pour les chatons de Marine Le Pen. Des photos mignonnes, de la soie, de la tendresse. Le message était clair : regardez, je suis douce, attentionnée, bienveillante. Depuis, l’image a fait son chemin. Et face à l’annonce de sa condamnation pour détournement de fonds publics, l’opinion pourrait être anesthésiée. Parce que le chat désactive tout. Il neutralise. Il attendrit. Il désamorce.
L’arme douce des figures dures
Ce phénomène est une stratégie de plus en plus fréquente chez les figures politiques clivantes. Montrer son lien avec un animal, surtout un chat (perçu comme à la fois libre et attachant), permet de brouiller les lignes morales. Le cerveau humain ne gère pas bien les contradictions : on n’aime pas penser qu’une personne condamnée pour détournement de fonds puisse aussi être sincère dans ses gestes de tendresse envers un animal. Alors, on efface la faute.
Le chat devient alors une clé de réassurance. Il suscite de l’empathie, même envers celui ou celle qui devrait, rationnellement, susciter de l’indignation.
Et plus il est mignon, plus le scandale devient secondaire.
L’animal instrumentalisé, la justice minimisée
Le plus grave n’est pas que des politiques aiment sincèrement les animaux. C’est qu’en période de tension, leur proximité passée avec des animaux peut continuer à jouer en leur faveur, même sans nouvelle mise en scène. L’animal devient alors un souvenir réconfortant, une image rassurante qui persiste dans l’esprit du public, là où les discours échouent.
Le danger, c’est la dissociation. L’opinion publique perd en vigilance. L’affect prend le dessus. Une photo de chat mignonne, même ancienne, vaut parfois plus qu’un chiffre sur une mise en examen. On évite la colère, on se réfugie dans le mignon. Et on oublie que l’argent détourné aurait pu financer des refuges, des campagnes de sensibilisation, ou la protection des animaux abandonnés.
Reprendre le contrôle de l’émotion
Il ne s’agit pas de mépriser l’attachement sincère entre un humain et son animal. Mais de réhabiliter le discernement. Un chat ne doit pas devenir un paravent. S’il inspire l’empathie, il ne doit pas étouffer la responsabilité.
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